SIDÉRAL FESTIVAL – La grand-messe bordelaise des musiques à caractère psychédélique célèbre enfin sa troisième édition. Revue d’effectif avec Maxime Bur, membre du collectif Astrodøme.
Propos recueillis par Marc A. Bertin

SIDÉRAL de retour, soulagé ?
À fond ! Après deux années annulées pour la raison que l’on connaît, on a bien hâte de remettre le couvert. Enfin réaliser cette édition et passer à la suite, on aimerait bien développer un format autour des musiques indépendantes, alternatives, encore plus ambitieux les années à venir… Mais d’abord, il faut franchir ces premières étapes.
Une formule inchangée prouve-t-elle forcément son efficacité ?
Oulah, non ! On est encore bien jeune et nouveau, c’est un format assez complexe à développer, la musique en live coûte cher, il faut parfois aller chercher les artistes loin… et, les deux premières éditions, on a eu du mal à équilibrer le budget. Néanmoins, on est bien décidé à réussir celle-ci, on a ouvert un peu
nos esthétiques à la musique alternative rock, punk, psychédélique oui, mais pas uniquement. On aime les mélanges, les musiques qui s’aventurent hors des sentiers battus.
Gros contingent français cette année, était-ce compliqué de faire venir plus de talents d’ailleurs ?
Cette année oui, puis en sortie de Covid-19, le booking a été très complexe, beaucoup de reports de concert qui ont blindé les plannings, à l’inverse d’artistes qui n’existent plus ; on ne savait pas trop où on allait. On fait venir déjà des artistes d’Allemagne, des Pays-Bas, du Danemark, d’Espagne, d’Italie, exprès pour le Sidéral ; parmi eux, certains font le déplacement exprès pour le Sidéral en avion.
Où se loge le psyché en 2022 ?
La musique psyché existera toujours dans le rock, la pop, les musiques électroniques ; on a une définition hyper-large de ce terme. Ces musiques amènent au voyage, à l’expérimentation… En 2022, on en trouve encore partout
à notre sens. Bien qu’au niveau du nom on a décidé de devenir simplement Sidéral Festival pour ne pas se sentir enfermé dans la niche « psych » et donner à sidéral des sens multiples que l’on veut partager. Mais on trouvera toujours du psyché dans notre programmation, ça c’est certain.

Un coup de cœur?
ICEAGE, qui vient du Danemark, mérite vraiment une oreille attentive, le live à la fois sensible et sauvage est apparemment immanquable. On pousse les fans de Last Train à prendre leur Pass 2 jours pour les découvrir.
Sinon, l’été prochain sera-t-il Astroshøw ?
Bien sûr ! Plus que jamais, on espère faire une belle saison en plein air en proposant des Astroshøw Open Air dans différents lieux bordelais, on y bosse en ce moment. Enfin un été a priori sans trop de contraintes sanitaires, donc là aussi ça promet ! On va annoncer de très beaux artistes dans les semaines à venir, mais ceci est une autre histoire.
Sidéral Festival,
Du jeudi 5 au samedi 7 mai, Bordeaux (33)
www.lastrodomebdx.fr/sideral-bdx-psych-fest/