Mardi 7 novembre, la soute de l’IBOAT, à Bordeaux, se transforme en éden pop avec le passage, désormais traditionnel du chouchou pop sud-américain.

La lune de miel entre Juan Wauters et Bordeaux semble éternelle. Les premiers magistrats de la Ville pourront bien se succéder, lui, tout sourire, reviendra à chaque nouvel album distiller sa pop aussi universelle qu’apatride.

Cet automne, c’est le bien nommé Wandering Rebel qui sert de prétexte et de combustible au tour de chant que l’on devine comme à chaque rendez-vous décontracté et généreux. Ce sixième format long, toujours publié chez Captured Tracks, déborde de simplicité tout en s’ornant par moments de motifs plus luxuriants, entre arrangements de cordes et field recording.

Une version toute personnelle du Boléro de Ravel

Musardant sans cesse d’une Amérique à l’autre, de son barrio adoptif de Jackson Heights à son Uruguay natal, de la côte Ouest (à faire le con avec Mac DeMarco) au Brésil, l’ancienne moitié de The Beets incarne sans caricature aucune la figure souvent honnie du citoyen du monde ; après tout, l’ineffable Julien Clerc ne nous a-t-il pas appris que « Quand on est musicien/On est jamaïcain/Si le cœur vous en dit » ?

Cette versatilité, y compris dans un chant embrassant à pleine bouche l’anglais et l’espagnol, constitue-t-elle une marque de fabrique voire, désormais, un procédé ? Poser la question, c’est en partie y répondre dirait l’autre con, mais, qu’on le veuille ou non, le charme agit dès lors que vos oreilles sont en manque de légèreté (et non de vacuité) à l’image de sa version toute personnelle du Boléro de Maurice Ravel.

« Let loose/Standing at the edge of some world/It feels good to let go and let loose from the world’s pressure/To think of what to sing freely. »

Marc A. Bertin

Informations pratiques

Juan Wauters + Quiche My Ass,
mardi 7 novembre, 20H30,
IBOAT, Bordeaux (33).

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *