À Bordeaux (33), Cap Sciences dévoile une nouvelle mouture démontable et transportable de la présentation de « la chapelle Sixtine de la Préhistoire » avec, notamment, une époustouflante recréation de la salle des taureaux.

Retour aux sources pour (re)découvrir certains des premiers chefs-d’œuvre de l’Humanité. 12 ans après sa première monstration, c’est de nouveau à Cap Sciences, à Bordeaux, que se déploie la version repensée de « Lascaux, l’exposition internationale », totalement mise à jour dans ses contenus.

Partenaire privilégié du projet, Cap Sciences sera le seul établissement français à accueillir cette proposition dédiée aux splendeurs de la grotte de Lascaux, trésor pictural situé en Dordogne, réalisé par l’Homo sapiens, notre ancêtre. À vocation international, l’exposition met particulièrement en avant l’indiscutable joyau de la « chapelle Sixtine de la Préhistoire » : la salle des taureaux.

La première cavité, fouillée par ceux qui ont découvert la grotte en 1940, est l’une des plus belles avec ses 25 mètres de long, riche de 130 figures peintes entre taureaux, chevaux, rennes et même un ours. Un travail d’orfèvre, référence de l’art pariétal, dont il est possible de scruter chaque détail puisque une reproduction intégrale en taille réelle est présentée ici. Une structure de près de 4 tonnes ayant nécessité des mois rien que pour la restitution des esquisses. Si les dernières technologies de relevé 3D, de sculpture et de peinture ont été exploitées, c’est bien à l’aide des mêmes outils et des mêmes pigments que ceux utilisés par l’Homo sapiens que la reconstitution a été réalisée !

Leçon d’histoire

Pour accompagner cette splendeur, une expérience immersive de 10 minutes a été conçue par les équipes de Lascaux avec l’aide de la boîte de production Mazedia. Un travail mêlant mapping vidéo et installation sonore offrant aux spectateurs une plongée poétique complète dans cet univers. S’ensuit le temps des explications avec le reste du parcours. Huit modules reviennent sur l’histoire de la découverte du lieu, de sa préservation actuelle, et rapportent les éléments connus et scientifiquement assez étoffés pour être affirmés sur cette époque. L’un d’eux concernent l’Homo sapiens, dont les dernières études montrent qu’ils auraient la peau finalement plus sombre que la représentation généralement acceptée.

Reste un point crucial en suspens : celui du sens. Que signifiaient donc ces inscriptions pour les hommes d’alors ? Aujourd’hui, le mystère plane toujours, et, finalement, ce n’est peut-être pas le plus important. Lascaux et sa salle des taureaux touchent notre imaginaire, notre façon de représenter le monde et nous renvoient à l’une des premières fonctions de l’art, celle de nous questionner, sans forcément donner de réponses. Un état d’esprit indispensable, essentiel depuis la nuit des temps.  

Guillaume Fournier

Informations pratiques

« Lascaux, l’exposition internationale »,
Jusqu’au dimanche 31 août,
Cap Sciences, Bordeaux (33).