Mené par un trio de passionnés, le petit festival BD angérien les heures perdues de la BD revient pour une deuxième année avec toujours pour maître-mot : la convivialité. Guillaume Bakeland, le fondateur de l’événement, en dévoile les coulisses.

Comment a démarré ce festival ?

Je viens de Boulogne-sur-Mer, où existe un festival de bande dessinée depuis une trentaine d’années. Je m’occupais de réserver trains et hôtels pour les auteurs. Quand j’ai déménagé en Charente-Maritime, j’ai voulu faire la même chose. J’avais une liste de contacts et des envies. Comme on n’avait pas beaucoup de moyens au départ, on a misé sur des auteurs locaux, mais on a eu aussi pas mal de Bretons, grâce à Gwendal Lemercier qui a covoituré avec plusieurs confrères de sa région ; ce qui a permis de limiter les frais.

Quelle évolution pour cette deuxième édition ?

On était sur une seule journée l’an dernier, on passe à deux jours ce qui nous permet d’élargir notre panel d’auteurs invités. Quand un festival plaît, les artistes reviennent et en parlent autour d’eux. Le bouche-à-oreille a très bien fonctionné pour nous !

Une vingtaine de créateurs ont répondu présents, dont Isabelle Dethan, Mazan, Nicolas Guénet, Juliette Vaast, Coline Chevis…. Et Gwendal Lemercier qui réalise à nouveau l’affiche en reprenant le personnage d’Arsène Lupin.

Des animations prévues ?

La veille du salon, le vendredi, David Charrier et Miceal O’Griafa expliqueront à la médiathèque comment se fait une bande dessinée. Il y aura aussi une exposition du portfolio Lupin dans les rues angériennes de Gwendal Lemercier et une autre autour des animés japonais des années 1980 — Albator, Goldorak, Cobra, etc. — revus par plusieurs auteurs.

Vous n’êtes que trois dans votre association. Pas trop compliqué de tout gérer ?

C’est volontaire. C’est plus facile à tous les niveaux, pour s’occuper des subventions, pour échanger et se mettre d’accord sur un auteur… On veut que le festival reste à taille humaine et on n’aura jamais plus d’invités. Mais on veut s’ouvrir à tout le monde, à l’amateur comme au curieux qui passe par là. L’an dernier, on a pris une photo d’une petite dame avec son sac à dos revenant du marché avec ses poireaux, elle n’était sans doute pas fan de bande dessinée, mais on la voit repartir avec un album dédicacé. Pour nous, c’était pari gagné !

Propos recueillis par Nicolas Trespallé

Informations pratiques

Les Heures Perdues de la BD,
du samedi 8 au dimanche 9 novembre,
Saint-Jean-d’Angély (17).