Jusqu’au 5 décembre, la bibliothèque de Bègles confie les clés à l’auteur de BD, multi-primé à Angoulême Alfred. Un voyage enjoué et inattendu dans son univers dans tous les lieux culturels clés de la ville.
Plus de 50 albums édités depuis 1995. Un prix du public à Angoulême pour Pourquoi j’ai tué Pierre avec Olivier Ka, en 2007. Un Fauve d’or à Angoulême pour Come Prima (Éditions Delcourt) en 2024. Et, cette année, une double actualité : Jardins invisibles (collection Shampooing) et La Solidité du rêve (Casterman), balade poétique au cœur de l’univers d’Arthur H. Autant le reconnaître, Alfred, futur quinquagénaire n’a pas dormi durant ces 30 dernières années, imprimant sa plume et son nom un peu partout dans l’édition (Treize Étrange, Petit à Petit, Charrette, Le Cycliste, Futuropolis…).
Joyeux et précieux terrain de jeux
Et si cela n’était pas suffisant, il a toujours su pratiquer les pas de côté. En 2004, il adapte Café Panique, le roman de Roland Topor, dans lequel il s’essaye, à l’instar du peintre-romancier, à mélanger les techniques. Deux ans plus tard, avec son vieux complice Olivier Ka, il lance le Crumble Club, duo-cabaret loufoque dans lequel il chante, conte et surtout occupe la place « d’homme-orchestre » en manipulant divers instruments.
Pour cette carte blanche, l’oiseau avoue : « Je l’ai accueillie comme un joyeux et précieux terrain de jeux. Format idéal pour prolonger et faire évoluer d’anciens projets tout autant que s’autoriser à rêver de nouvelles collaborations artistiques, inédites et éphémères… »
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« Une part de liberté » à Bègles
On devine aussi la fierté du néo-local de l’étape. « Je vis à Bègles depuis 8 ans. Ce que j’aime ici, c’est la part de liberté, les petites maisons, les rues pas trop lisses, les marchés du mercredi, Le Radis Rouge [café associatif et festif, NDLR]… C’est vivant, humain, un peu sauvage. Ça me va bien. »
Au titre des réjouissances, projection du documentaire de Benoît Mouchart Brigitte Fontaine, réveiller les vivants, le 7 novembre, au cinéma La Lanterne, en présence du réalisateur et de son hôte. Le 28 novembre, direction les Terres-Neuves, sous chapiteau, pour un dialogue improvisé avec le trop rare musicien Nicolas Repac. Enfin, le 4 décembre, à l’espace Jean-Vautrin, Je mourrai pas gibier, soit Guillaume Guéraud faisant lecture de son roman, illustré en direct par Régis Lejonc et mis en musique par Alfred. Franchement, on a connu pire automne…
Junkpage
Informations pratiques
Carte blanche à Alfred,
Bègles (33).