Une 43e édition, placée sous le signe des musiques en Méditerranée, avec l’Albanie en invitée d’honneur. Du 3 au 17 août, au cœur du Périgord noir, place au rendez-vous classique le plus renommé de Dordogne.
Et la Vézère, le temps d’un été, de se revêtir des habits de mare nostrum… Une thématique soulignant plus d’un enjeu, surtout en 2025, où le bassin méditerranéen pourrait ne se résumer qu’à une effroyable série de drames. Pour l’équipe du Festival du Périgord noir, ce choix est bien celui du cœur. Vivant, vibrant, éternelle source de créations, d’émotions, de sensations, depuis les récits antiques.
La manifestation, née à Saint-Léon-sur-Vézère, ne change rien à ses nobles ambitions : valorisation du mirifique patrimoine du Périgord noir, nomadisme, et son incontournable académie baroque, qui célèbre en grande pompe les 300 ans de la mort du plus célèbre claveciniste napolitain : Domenico Scarlatti.
15 concerts pour partager un bien commun
Entre le 3 et le 17 août, 15 concerts pour partager un bien commun. En plein air, dans des lieux sacrés (l’abbaye de Saint-Amand-de-Coly, l’église d’Ajat, l’église d’Auriac-du-Périgord, la cathédrale Saint-Sacerdos de Sarlat, l’église de Saint-Léon-sur-Vézère) ou inattendus (le jardin des Enfeus de Sarlat, le château de Hautefort, le manoir de la Salle).
Ouverture de choix, le 3 août, avec Waed Bouhassoun, chanteuse et oudiste syrienne. La protégée de Jordi Savall, nourrie au lait d’Oum Kalthoum, se présente en fort belle compagnie : Orpheus XXI — l’ensemble de musiciens kurdes, syriens, bengalis, soudanais, turcs, marocains, afghans, arméniens, initié par le maître catalan.
Nul château en Espagne le 15 août, jour de l’Assomption de la Vierge Marie, mais un appétissant programme ibère Danza !, servi par le Poème harmonique de Vincent Dumestre, éminent interprète des répertoires des XVIIe et XVIIIe siècles. La cour d’honneur du château de Hautefort va résonner de folias, sarabandas etautres españolas…
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Hommage aux musiques levantines
« Le pays des aigles », dûment distingué cette année, envoie force talents chez Jacquou le Croquant. La mezzo-soprano Flaka Goranci ; le violoniste Artur Zeqiri ; la superstar Tedi Papavrami, violoniste superlatif, professeur à la Haute école de musique de Genève et, par ailleurs, émérite traducteur d’Ismaïl Kadaré ; Marie-Ange Nguci, pianiste prodige et précoce, révélée à l’âge de 13 ans, en 2011, par son premier prix au Concours international de Lagny-sur-Marne.
Temps fort, s’il en est, l’ultime weekend, les 16 et 17 août, proverbialement généreux, mérite l’attention, si ce n’est le détour, au motif du récital unissant Abdel Rahman El Bacha et Astrig Siranossian pour un hommage aux musiques levantines et celui de la mezzo-soprano corse Éléonore Pancrazi — révélation Artiste lyrique aux Victoires de la musique classique 2019 — qui a exhumé des manuscrits inédits de Maurice Ravel arrangeant des chants populaires de l’Île de Beauté. Folle odyssée que voilà !
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Informations pratiques
Festival du Périgord noir,
du dimanche 3 au dimanche 17 août.