Date unique, au Rocher de Palmer, à Cenon, en forme de double programme, mais en solo, pour Lloyd Cole, le légendaire songwriter anglais plus libre que jamais.
Il serait insultant de refaire ici l’histoire. Le natif de Buxton, Derbyshire, désormais sexagénaire établi en famille à Easthampton, état du Massachusetts, a marqué l’histoire de la pop d’une manière indélébile, entrant dans la carrière avec un légendaire Rattlesnakes en 1984.
Depuis, l’homme a connu moult carrières : au sein de feu The Commotions, puis des fugaces The Negatives, et désormais (enfin depuis 1990) en solitaire. Corollaire de ces détours, le faste des majors puis la joie des indépendants, les tournées mondiales, les concerts au format confidentiel, la route partagée avec son fils avec haltes dans des tables réputées.
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Flamme musicale intacte
Affranchi de longue date dans son home studio, pionnier de la plateforme Only Fans® (loin de l’usage licencieux à la mode), l’homme a su entretenir la flamme intacte vis-à-vis de son public. Un statut de favori dans un mundillo indie bien versatile à l’encontre de ses anciennes gloires. Pour autant, ni son nom, ni son œuvre, ni son legs ne suscitent la même reconnaissance que son aîné Paddy McAloon. Mystère…
Lui reprocherait-on ses amours électroniques ? Étrange affaire quand on sait qu’en 1973, il s’offrait le mythique (No Pussyfooting) de Fripp & Eno, et que dans les années 1980, son studio se composait d’un synthétiseur Prophet VS, d’un Mini Moog et d’un sampler Roland. Sans parler de ses collaborations avec Hans-Joachim Roedelius, patriarche germanique de l’ambient.
On Pain, livraison 2023, baigne dans un liquide amniotique synth-pop qui aurait sa place sur le catalogue Italians Do It Better. Sinon, preuve de son éternelle pertinence, Mogwai a remixé au-delà du sublime Wolves. La classe.
Marc A. Bertin
Informations pratiques
Lloyd Cole,
mercredi 5 novembre, 20h30,
Le Rocher de Palmer, Cenon (33).