Depuis plus de trente ans, la rue libournaise explose de spectacles, de musique et de joyeux débordements au cœur de l’été avec Fest’arts. Place à une 34e édition hautement musicale, et pleine de créations toutes fraîches.
C’est comme ça en Gironde, le mois d’août commence par une virée bouillonnante dans les rues la bastide de bord de Dordogne, Libourne. Tiphaine Giry, son équipe du Liburnia et les 130 bénévoles y concoctent un festival de rue balèze mais pas indigeste, qui sait jouer la carte familiale et conviviale.
Le théâtre de rue y tient le haut du pavé, avec son In, son Off, son QG et ses échauffements matinaux, et cette année, un vrai focus musical aux propositions décalées à souhait. Acousteel Gang, steel band né dans les années 1990 du côté de Langon et Saint-Macaire, viendra fêter ses 30 ans d’existence (eh oui !), et prouver que quelques cheveux blancs n’atteignent en rien son enthousiasme communicatif.
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Force collective
Autre force collective, le Jazz Combo Box souffle fort, réunissant les standards du brass band New Orleans avec les prouesses hip-hopesques d’un DJ scratcheur. Le karaoké, lui, se la joue caravaning avec la Karaoké mobile de C’est pas commun, bande de comédiens sautillants qui poussent tout le monde à se lâcher au micro !
Les musiciens-comédiens d’À bout de souffle optent, eux, pour une version déconstruite de l’opéra Élixir d’amour. Du Donizetti dépoussiéré, avec une musique originale qui percute la variété italienne, et un public qui se retrouve au cœur de l’action. Quant à la compagnie basque Deabru Beltzak, elle viendra roder son tout nouveau spectacle déambulatoire, Su Talka, avec force flammes et percussions.
Primeur de nombreuses créations
Comme eux, nombre d’artistes arrivent à Fest’arts avec leurs créations 2025 en primeur sur les festivals de l’été, certains soutenus par le Liburnia. C’est le cas de Face aux failles, solo de la Cie Nanoua pour Fanny Bérard, qui explore et ose les fêlures d’une femme dans une déambulation théâtrale. Même fidélité à Animal Travail ou comment l’observer sans faire de bruit de la compagnie Jeanne Simone, qui a présenté une étape de travail en mai, et revient avec la version finale de cette pièce de danse chorale inspirée du texte poème d’Antoine Mouton.
Sans oublier les danseurs d’Adéquate et leur Éloge du déménagement, épopée virevoltante de cartons, ou le 80m2 de la troupe niortaise Opus & Cie, fable déjantée pour deux agents immobiliers. Impossible de nommer les 40 compagnies invitées, et faire le tour des 114 représentations. Mais on vous conseille aussi l’option flânerie sans préméditation, car tout ou presque est gratuit.
Stéphanie Pichon
Informations pratiques
Fest’arts,
du jeudi 7 au samedi 9 août,
Libourne (33).