Chorégraphe de la compagnie Volubilis et directrice artistique de Panique au dancing, biennale consacrée aux danses dedans/dehors, Agnès Pelletier dévoile les contours d’une manifestation qui va faire bouger Niort du 25 au 27 septembre.

Pour qui ne connaîtrait pas encore, pourriez-vous présenter Panique au Dancing ?

C’est un festival de danse avec une spécificité car nous nous intéressons aux danses dedans/dehors. Avec deux façons de regarder la danse : sur scène ou chez un particulier, dans une rue, sur une place… Cela rejoint le travail de notre compagnie qui organise cette biennale. Nous voulons voir comment la danse peut exister dans des lieux non dédiés, où l’on ne s’attend pas à la voir.

Pour cette édition, y a-t-il une panique budgétaire, dans un contexte financièrement compliqué pour toutes les entreprises culturelles ?

Cette 6e édition accueille 18 spectacles et 15 compagnies venant de France mais aussi de Belgique. Nous réussissons à maintenir le festival même s’il y a eu peu  de mécénat et de fonds publics sur l’ensemble. Nous avons un jour de festival en moins. Autre changement, il y a toujours autant de compagnies et de spectacles, seulement ce sont des équipes plus réduites, du solo au quintet.

Difficile de tout annoncer, toutefois, pourriez-vous nous proposer un tour d’horizon de ce qui se passera à Niort du 25 au 27 septembre ?

Cette année, je mets en scène l’ouverture du festival avec une couleur très cabaret qui se passera à la scène nationale du Moulin du Roc. En suivant, dans la grande salle, le spectacle Tendre Carcasse d’Arthur Perole sera joué. La petite salle deviendra, elle, un lieu de rassemblement, le QG tout au long du festival où le public pourra se rassembler le soir autour de formats festifs.

Honneur aussi à la création puisque dans cette journée d’ouverture la compagnie Volubilis dévoile une nouvelle création baptisée Check, pouvez-vous nous en dire un peu plus ?

Au départ, c’est une réponse à une commande pour un projet concernant collégiens et lycéens. Un format chorégraphique pouvant être joué dans les établissements scolaires. Check est un parcours de 15 à 20 minutes, dessiné au sol, qui se fait à deux. Une pièce sur la rencontre façon jeu de l’oie : chacun part à l’opposé de l’autre et, avec les tracés ou les instructions que les protagonistes reçoivent dans les casques qu’ils ont sur les oreilles, ils doivent se retrouver.

Je l’ai appelé Check en référence aux saluts avec les mains des adolescents qui, pour se dire bonjour, vont parfois jusqu’à développer de véritables petites formes chorégraphiques ! Ici, les protagonistes devront créer un check propre qu’ils utiliseront pour se saluer à la fin du parcours quand ils se retrouveront. C’est un projet pensé pour les jeunes et qui marche aussi avec les adultes ! Nous avons un autre projet participatif, baptisé Portrait de famille et, enfin, un solo Keiros, pour un danseur professionnel de la compagnie. La première de Keiros sera pour Panique au Dancing.

Un coup de cœur à partager ?

Il y en a plusieurs que j’aimerais défendre comme L’Épouse de Rebecca Journo ou This is la mort de Zoé Lakhnati, deux jeunes talentueuses chorégraphes. Ce qui est intéressant dans un festival, ce sont les créations où l’on accorde sa confiance à des compagnies sans avoir vu le spectacle qui sera proposé.

Ainsi, cette année, Marc Lacourt qui présente HUTTE et Aline Landreau, de la compagnie Météores, qui présente Terre-plein. Cette dernière se lance dans un projet dans l’espace public alors qu’elle est habituée à écrire pour la salle. Une transition qui colle avec l’ADN du festival.

Propos recueillis par Guillaume Fournier

Informations pratiques

Panique au Dancing,
du jeudi 25 au samedi 27 septembre,
Niort (79).