À Bordeaux, la Cité du Vin multiplie jusqu’à la fin de l’année 2025 les rendez-vous avec ateliers, débats, rencontres, spectacles, projections et dégustations au menu.
Nonobstant les nuages, l’été ne fut pas meurtrier, loin de là. Le bilan de la fréquentation enregistre certes une baisse marginale de 4%, cependant pas moins de 90 000 visiteurs se sont rendus à la Cité du Vin au 134, quai de Bacalan entre juillet et août ! Des chiffres dévoilés en guise de préambule confirmant la très bonne santé de l’écrin, opéré par la Fondation pour la culture et les civilisations du vin. 8 000 visiteurs pour le parcours thématique Via Sensoria ; 59% de visiteurs étrangers ; un taux de satisfaction toujours en progression affichant une note de 8,58/10 et un taux de recommandation de 8,85/10. En résumé, plus d’une destination rêverait d’un telle approbation…
Nouveautés et meilleure accessibilité
Cette rentrée 2025 sonne le rappel du volet des animations tout en présentant des nouveautés. À commencer par la publication du Vin à la conquête du monde, aux éditions Cité du Vin, premier ouvrage d’une longue série. Il s’agit évidemment d’une retranscription de l’exposition permanente qui offre au public un voyage dans le temps et l’espace à la découverte des grandes expéditions maritimes ayant permis au vin de traverser les âges et le globe.
Autre nouveauté notable, dans un souci de meilleure accessibilité des visiteurs : un sac sensoriel destiné à améliorer le confort ; un parcours audio-écrit dans l’exposition permanente ; et une station tactile en complément de la maquette architecturale du site.
Enfin, pour les plus avides d’expérience gustative, un deuxième verre proposé au Belvédère, point culminant au 8e étage de la Cité du Vin, toujours issu des vignobles du monde entier.
Grands entretiens, paroles rares
Au rayon des valeurs sûres, les grands entretiens tiennent toujours la corde. Mercredi 1er octobre, Lilian Barton Sartorius, héritière de 7 générations d’une famille originaire d’Irlande, propriétaire des Châteaux Langoa et Mauvesin Barton, qui a fait de Léoville Barton l’un des rares Grands Crus Classés de 1855 encore détenu par la même famille, ouvrira le bal.
Puis, le 16 décembre, place à Jean-Baptiste Lécaillon, « l’orfèvre des champagnes Roederer ». Adepte de la permaculture, le Rémois œuvre depuis plus de 20 ans à faire progresser la qualité du fruit et à adapter la viticulture au dérèglement climatique, tout en maintenant l’excellence du style Roederer. Deux rencontres animées par Jérôme Baudouin, rédacteur en chef de La Revue du vin de France.
On va déguster, changement climatique et Rome
Plébiscitées de longue date, Les Vendanges du Savoir, fruit d’une collaboration entre l’université de Bordeaux, l’Université Bordeaux Montaigne et la Fondation pour la culture et les civilisations du vin, sous l’impulsion de l’Institut des Sciences de la Vigne et du Vin (ISVV), seront au nombre de 3. Le 23 septembre, à 19h, « Le vin, parlons-en ! » avec l’ineffable tandem Jérôme Gagnez/François-Régis Gaudry, de l’émission « On va déguster » sur France Inter.
Le 4 novembre, à 19h, « Changement climatique : que nous dit la vigne ? Comprendre pour adapter l’agriculture de demain » avec Iñaki Garcia de Cortazar Atauri, ingénieur agronome, directeur de l’unité Agroclim à INRAE Avignon. Enfin, le 2 décembre, à 19h, « Du vin au pinceau : les artistes à Rome au XVIIe siècle » avec Suzanne Baverez, docteure en Histoire de l’art, chargée de cours à l’Université Paris Sciences et Lettres (PSL).
Dodin Bouffant ou société sans vin ?
Temps fort parmi les temps forts, le traditionnel Ciné Gourmand, le 19 novembre, convie à sa table La Passion de Dodin Bouffant de Tran Anh Hung, le chef Jésus Hurtado, Michèle Hedin, du cinéma Jean Eustache de Pessac, et Marianne Muglioni, violoncelliste au sein de la formation Les Caprices de Marianne.
Puisqu’il est question de saveurs, les afterworks « Dégustation » musardent entre Luxembourg (18/09), Géorgie (23/10), Loire (20/11) et Jérusalem (18/12), soit à 18h30, soit à 20h30. Dégustation et remue-méninges le 25 novembre en compagnie de Marie Mascré, fondatrice et directrice associée de SOWINE avec une question cruciale : « Pas de société sans vin ? » Le recul de la consommation interroge plus largement sur nos habitudes et nos valeurs. En confrontant la consommation de vin aux dynamiques sociétales actuelles, cette conférence propose d’explorer comment le monde du vin a tous les atouts pour rester en résonance avec une société en mutation.
FAB, Fête de la Science, down under et coulisses
Sinon, dans le cadre de la 10e édition du Festival international des Arts de Bordeaux (FAB), 4 représentations exceptionnelles de Fatayer bi Banadoura de Hiba Najem, qui convie les 4 et 5 octobre le public à une performance culinaire participative où l’on pourra confectionner un chausson à la tomate que l’on dégustera accompagné d’un verre de vin du Liban…
Le 7 octobre, dans le cadre de la Fête de la Science 2025 consacrée aux « Intelligence(s) », Jérémy Tritz, botaniste, questionnera la potentielle intelligence des plantes, en particulier celle de la vigne, lors d’une conférence dédiée !
Le 14 octobre, cette fois-ci dans le cadre du mois de la résilience et en partenariat avec le Festival BON!, table ronde sur les grands enjeux de l’eau en agriculture et en viticulture en compagnie de Pierre-Olivier Clouet, directeur général du prestigieux Château Cheval Blanc (Saint-Émilion), Élodie Galko, directrice générale de l’Agence de l’Eau Adour-Garonne, et Aurélie Giron, directrice générale du Syndicat AOC Corbières. Modération assurée par Mathieu Doumenge, rédacteur en chef de Terre de Vins.
Le 7 novembre, direction down under avec une dégustation commentée par Charlotte Krajewski, directrice technique du Clos Cantenac et du Château Séraphine, de 6 vins issus de deux grandes régions viticoles de l’hémisphère Sud : l’Australie-Méridionale et Hawke’s Bay, en Nouvelle-Zélande.
Enfin, du 16 octobre au 25 janvier 2026, on n’oublie pas de jeter un œil à l’exposition « Les coulisses de la Cité du Vin » de Mateo, un florilège de dessins légers voire humoristiques croquant ce que l’on ne sait et honorant les valeurs de l’institution : convivialité, créativité, engagement et coopération.
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