Un été bordelais sous le sceau du cinéma, c’est possible grâce à la collaboration entre Utopia Saint-Siméon et l’IBOAT.

Bien sûr, tout le monde trépigne avant les sorties de Mission : Impossible — Dead Reckoning Part 1, Opppenheimer, et Barbie, pour autant, il n’y a pas que des blockbusters au menu estival. Une fois n’est pas coutume, quitter la quiétude climatisée de la salle, avec ou sans eskimo, vous conduira aux bassins à flot, sur la dalle du Perthuis, précisément.

Tentative de drive-in sans automobile mais en transat, ces séances en plein air convient, outre les précités Utopia et IBOAT, qui s’associent pour la première fois, une poignée d’activistes du cru — Cinéma Retrouvé, Les Hypermondes, Maestra — qui ont à cœur de partager leurs choix.

Souhaitant ne pas trop perturber les habitudes du public, c’est évidemment chaque mercredi, à 22h, quand la voute céleste offre un nocturne idéal, que les organisateurs ont rendez-vous fixé.

En guise d’apéritif, ambiance musicale de qualité, rafraîchissements (le bar ouvre à 18h) et mets de qualité (persillades, coquillages, crustacés, charcuteries, côtelettes, camembert rôti). Hélas, il n’y aura pas d’ouvreuses pour qui voudrait se gaver de Chocoletti® pendant la projection. Tout ceci est fort sympathique, mais quid des films à l’affiche ? Un sacré mezzé !

Des chefs-d’œuvre et des films cultes au programme

À tout seigneur, tout honneur, commençons par la catégorie « chef-d’œuvre ». Soit Akira de Katsuhiro Ôtomo, adaptation de son manga, qui, depuis 1988, ne cesse de stupéfier par sa beauté post-apo et ses visions dystopiques à jamais inégalées.

Dans un registre apologie du burlesque, The Party de Blake Edwards sublime le génie comique de Peter Sellers et demeure l’une des farces les plus acides sur Hollywood. Enfin, Total Recall, apothéose SF des années 1990 convoquant à sa table : Philip K. Dick, Paul Verhoeven, Arnold Schwarzenegger, Sharon Stone et Michael Ironside. CQFD.

Au rayon « culte », on demande Roar de Noel Marshall, vrai-faux documentaire sur l’hallucinante ménagerie du couple Noel Marshall/Tippi Hedren dans leur ranch californien. Dans un registre oscillant entre hédonisme et nostalgie, Endless Summer de Bruce Brown a forgé pour l’éternité la mythologie surf avec ce road-movie suivant Robert August et Mike Hynson dans leur quête de la vague.

Cinéma de France et animation tissent aussi leurs toiles

Du côté « cinéma de France », Les Plages d’Agnès, malicieux et ludique autoportrait d’Agnès Varda dévoilant la nécessaire part intime à cet exercice. Rattrapage bienvenu avec Oranges Sanguines, ovni 2021 de Jean-Christophe Meurisse. Un film passé par Cannes en plein Covid-19, et peu vu lors de sa sortie, osant l’art délicat du film à sketchs pour mieux ausculter notre vieux pays malade.

Enfin, du côté « animation », un ravissement immanquable : Le Peuple Loup, signé Tomm Moore et Ross Stewart. Soit le duo enchanteur responsable de Brendan et le secret de Kells et de Le Chant de la mer, qui avec ce conte entre superstitions et légendes signe une nouvelle merveille à savourer quel que soit son âge.

Programme détaillé

  • Mercredi 12 juillet, 22h : Roar (1981) de Noel Marshall, 1h34, VOSTF.
  • Mercredi 26 juillet, 22h : Les Plages d’Agnès (2008) d’Agnès Varda, 1h50.
  • Mercredi 2 août, 22h : Akira (1988) de Katsuhiro Ôtomo, 2h04, VOSTF.
  • Mercredi 9 août, 22h : The Party (1968) de Blake Edwards, 1h38, VOSTF.
  • Mercredi 16 août, 22h : Total Recall (1990) de Paul Verhoeven, 1h53, VOSTF.
  • Mercredi 23 août, 22h : Oranges Sanguines (2021) de Jean-Christophe Meurisse, 1h42.
  • Mercredi 30 août, 22h : Le Peuple Loup (2020) de Tomm Moore et Ross Stewart, 1h40.
  • Mercredi 6 septembre, 22h : Endless Summer (1966) de Bruce Brown, 1h35, VOSTF.

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