Dans le cadre du festival Dust Is Precious, le quartet californien Death Valley Girls compte bien transporter la Nef d’Angoulême dans le désert Mojave.

Death Valley Girls : plus de 10 ans de méfaits au compteur, 5 albums officiels, un line up mixte mais en perpétuel chamboulement (l’inénarrable malédiction de la bassiste), et une figure de proue inamovible Bonnie Bloomgarden, voix tout sauf minaudière de ce combo baignant dans un brouet de Satan, fusionnant garage, psychédélisme, rock’n’roll primitif et hard rock 70s.

Le groupe définissant sa musique comme « California doom boogie », il est aisé d’imaginer que son audience embrasse dans le même effluve de tequila reposado fans égarés d’Anton Newcombe, nostalgiques des Cramps, motards sous peyotl, amateurs envapés du Grateful Dead et tout une armée de drôlesses ayant farouchement envie de faire chier leurs parents.

Chipmunk mystique

Avec sa voix de Chipmunk mystique, citant Ronnie Spector, The B-52’s, X-Ray Spex, Bonnie Bloomgarden assure certes le spectacle, mais ce serait faire insulte au drumming assuré de Rikki Styxx — qui martyrise également les fûts au sein du duo The Two Tens —, et au jeu incisif de Larry Schemel, valeureux guitariste féru de fuzz.

En 2018, Death Valley Girls obtient sa martingale en la personne d’Iggy Pop, acteur du vidéo clip Disaster (Is What We’re After) — bon titre à la Stooges —, mimant à la perfection Andy Warhol savourant, en 1982, face à la caméra de Jørgen Leth, un hamburger de chez Burger King™.

À l’invitation du festival Dust Is Precious, le quartet vient défendre Islands in the Sky, troisième disque pour le compte de Suicide Squeeze. « Turn on, tune in, drop out » disait Timothy Leary…

Marc A. Bertin

Informations pratiques

Death Valley Girls + Not Scientists + Purrs + Forest Pooky Quartet,
vendredi 29 mars, 19h30,
La Nef, Angoulême (16).

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