Les Rencontres internationales du moyen-métrage de Brive sont de retour pour une semaine particulièrement copieuse avec cette 22e édition dans leur fief corrézien.

Unique rendez-vous dédié à ce singulier format, les Rencontres internationales du moyen-métrage de Brive sont depuis leur création, en 2004, un véritable révélateur de talents qu’il serait vain de lister ici. En outre, la manifestation a assis une sérieuse réputation d’accueil, que le bouche-à-oreille de la profession ne dément pas.

S’adresser à tous les publics

Il faut dire, si ce n’est rappeler, qu’à Brive, le cinéma s’adresse à tous les publics, loin des festivals de l’entre soi. Détail et non des moindres, chaque film en compétition bénéficie de deux séances, suivies d’échanges. Enfin, ici on n’a pas attendu pour croiser les disciplines (ciné-concert, ciné-danse, expositions, tables rondes à la Médiathèque et au Musée Labenche, résidence d’écriture en partenariat avec la Foire du Livre…).

La programmation de cette 22e édition se déploie 6 jours durant avec pas moins de 22 films en compétition internationale et plus de 25 films hors-compétition qui se répartissent en 4 thématiques : Série B (un hommage au cinéma américain des années 1930 et 1940, entre noir, policier et thriller) ; Fantastique français (une sélection de 5 raretés redéfinissant les frontières du fantastique français, du film de vampire au documentaire d’horreur) ; La comédie humaine (9 films subvertissant le rapport à la foi, au mariage, à la morale bourgeoise, au travail, aux préjugés) et la projection unique d’Un ange à ma table de Jane Campion, 35  ans après sa sortie dans les salles néo-zélandaises, sous sa forme originelle, soit une mini-série en trois épisodes.

Double hommage à Chantal Akerman

Qui dit compétition, dit jury. Ce dernier, présidé par Patricia Mazuy, réunit Sébastien Betbeder, Agathe Bonitzer et Jonathan Millet, et a la lourde tâche de remettre le Grand Prix et le Prix du Jury parmi des œuvres oscillant entre fiction, documentaire et animation.

À noter, en partenariat avec l’Agence du court, un double hommage à Chantal Akerman, disparue il y a 10 ans, avec les projections de Hôtel des Acacias (1982) et Le Déménagement (1992). À noter bis, une savoureuse séance autour du travesti au cinéma, présentée par Émilie Cauquy, de la Cinémathèque Française, avec L’Avventura galante di un provinciale de Luca Comerio (1908) ; Je ne voudrais pas être un homme d’Ernst Lubitsch (1918) ; et Les Paradis Perdus, prix Jean Vigo 2008, d’Hélier Cisterne, qui, en sa qualité d’ancien du lycée d’Arsonval, sera présent.

Enfin, tout le monde fait la chouille, le 11 avril, dès 20h30, au Rex, pour le Karaociné Danse, animé par La Pellicule Ensorcelée et le New Dance Studio.

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Informations pratiques

Festival du cinéma de Brive,
du lundi 7 au samedi 12 avril,
Brive-La-Gaillarde (19).