dEUS, légende anversoise ayant goûté au succès international comme aucun groupe belge auparavant, la formation menée par Tom Barman fait halte à Mérignac.

Des nonantes à aujourd’hui, trois bonnes décennies, huit albums, des hits, des hauts, des bas, de la frénésie, un line-up en perpétuelle évolution, et même un hiatus de dix ans ! Rien de bien original pour un groupe rock, certes, mais qui aurait parié sa mitraille sur la longévité d’un combo fondé à l’origine comme un simple cover band ?

Surtout qui aurait su imaginer cette folle trajectoire ? Car, dès son premier album, Worst Case Scenario (1994), dEUS met littéralement l’Europe à genoux sur la foi d’un titre aussi génial qu’efficace, aussi ébouriffant qu’obsédant, Suds & Soda, hymne d’une ville et Brabançonne d’une génération.

dEUS, un miracle belge

L’affaire est encore plus stupéfiante, à bien y songer, tant à l’origine, dEUS avançait tel un enfant putatif de Captain Beefheart rêvant de pop songs. Un miracle belge en somme. D’ailleurs, la main de la providence les aura bien supportés malgré les coups du sort (les départs successifs de Rudy Trouvé, puis Stef Kamil Carlens parti former Zita Swoon, en annonçant plus d’un changement ; l’incompréhension du public américain ; les moments d’abattement où Barman a bien failli renoncer pour de bon).

Capable de se réinventer face à l’adversité — la concision de The Ideal Crash ; le triomphe absolu de Pocket Revolution, certifié disque de platine au Plat Pays ; le virage dance de Vantage Point ; la tentation soul de Keep You Close, où l’on croise Greg Dulli échappé des Afghan Whigs ; Following Sea et son single en français —, dEUS renaît avec How to Replace It, signant le retour du très inspiré Mauro Pawlowski. Vooruit !

Willy de Brouckère

Informations pratiques

dEUS,
vendredi 3 novembre, 20h30,
Krakatoa, Mérignac (33).

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *