Faire découvrir et partager la culture et la richesse du cinéma du Québec, telles sont les ambitions affichées par le festival du cinéma québécois des Grands Lacs, avec, outre la compétition, conférences et animations
Si loin, si proche, et toujours aussi mal distribué. Le cinéma québécois, francophone ou anglophone, demeure en France cet objet de curiosité, souvent méprisé ou réduit à son prétendu exotisme.
Aussi, loué soit le rendez-vous de Biscarosse, qui, à sa modeste mesure, accueille la production cinématographique — courts et longs métrages, documentaires — d’une province que l’on ne saurait résumer à l’ineffable Xavier Dolan…
8 films en compétition officielle
8 films en compétition officielle pour se départager deux distinctions (prix du jury du meilleur long métrage, prix du public du meilleur long métrage) ; 6 courts métrages (avec le prix des ambassadeurs à la clef) ; un focus sur l’histoire du Front de Libération du Québec avec la projection d’Insoumis (2014) de Mathieu Denis ; un film d’animation destiné au jeune public (Katak, le brave béluga) ; un fascinant documentaire de Phil Comeau, L’Ordre secret, consacré à l’Ordre de Jacques-Cartier, vaste confrérie qui, durant près de 40 ans, a infiltré tous les secteurs de la société canadienne ; et une avant-première très attendue, Testament, la nouvelle farce acide de Denys Arcand sur le politiquement correct à l’œuvre en Amérique du Nord. En résumé, roboratif.
À noter la présence de cinéastes venus défendre leurs derniers films : Sarah Fortin et son thriller familial Nouveau-Québec ; Lawrence Côté-Collins et sa comédie acerbe Bungalow ; et François Bouvier avec La Cordonnière, drame historique.
Dernier point et non des moindres, l’immense Rémy Girard sera à la noce dans la programmation, oppidum bonhomme d’une cinématographie aussi vivace que diverse.
Marc A. Bertin
Informations pratiques
Festival du cinéma québécois de Biscarrosse,
du mardi 7 au dimanche 12 novembre,
Biscarrosse (40).