Initié par l’ensemble Proxima Centauri, la soirée Opus 24.1 « Horizons chimériques » sera l’occasion de découvrir la diversité des créations de jeunes compositeurs internationaux. Pour l’occasion, deux ensembles seront réunis au Rocher de Palmer, à Cenon, Proxima Centauri et le jeune ensemble Orbis.

Une soirée pour se mettre au diapason. Au Rocher de Palmer, à Cenon, jeudi 28 mars, les auditeurs auront la chance de pouvoir entendre un exemple de l’inventivité qui se cache dans les créations de jeunes compositeurs internationaux.

Une possibilité due au travail du remuant ensemble Proxima Centauri et de ses soirées Opus. Aussi connu pour la confection du festival MÀD, ils organisent depuis maintenant 24 ans ce genre de raout musical pour mettre en lumière les sonorités de demain. Des soirées qui peuvent se répéter plusieurs fois dans l’année.

En 2024, il s’agit de la première d’où le nom Opus 24.1. baptisé « Horizons chimériques ». Voilà pour le cadre, il est temps de passer aux présentations musicales avec le programme riche et varié contenant en plat principal 4 œuvres datant de cette année.

« La texture du son »

Il sera ainsi possible d’écouter Khaínô nouvelle composition de l’argentine Rocío Cano Valiño.  Une œuvre pour flûte, saxophone, accordéon et bandonéon, percussion et électronique qui explore la régularité mais aussi le chaos (la traduction du mot grec Khaínô) ou encore le groove de différents objets sonores dont les mélodies s’entremêlent.

La compositrice Sud-Coréenne, Dahae Boo proposera quant à elle une « expérience physique du mouvement du son et de la texture du son » avec The void left, œuvre conçue pour 2 flûtes, 2 saxophones, piano, 2 percussions, accordéon et électronique.

Utilisation de la vidéo

Les deux autres compositeurs de la jeune garde présents ce soir-là ont pour point commun de mêler la vidéo à leur discours musical. Exemple avec le Belge Nicolas Roulive et sa création Spicy coldness qui entend explorer l’enchevêtrement de nos sentiments face à la cohabitation d’entités contraires.Une balade de l’intime effectuée en compagnie de flûte, saxophone, clavier midi, percussion et sonorités électroniques accompagnées d’éléments visuels en opposition avec les sons reçus.

Du côté de Filippos Sakagian, la vidéo montrera une fresque monolithique se pliant et se dépliant. Pour la musique, le compositeur mettra en avant ses origines pour proposer des sonorités gréco-arméniennes. Une œuvre, Downtempo Spiral, conçue pour2 flûtes, 2 saxophones, 1 piano, 2 percussions, 1 accordéon, une partie électronique ainsi que de la vidéo. Pour interpréter cet éclectique menu, deux ensembles. Bien sûr l’hôte de la soirée, Proxima Centauri mais aussi le jeune Orbis venu de Lyon.

Encadrement mélodique

Une riche affiche agrémentée de deux autres réalisations. Pour ouvrir le bal, le chœur du Conservatoire de Bordeaux, sous la direction d’Eduardo Lopes, interprètera les trois minutes de Magány du compositeur autrichien d’origine hongroise, György Ligeti disparu en 2006.

Ce métissage mélodique se conclura de la plus belle des manières avec Daniel D’adamo et son Issu Stellaire. Une œuvre composée d’après le poème Un coup de dés de Stéphane Mallarmé pour deux chœurs, deux voix solistes et ensemble instrumental.  Le chœur du conservatoire de Bordeaux sera de nouveau à pied d’œuvre épaulé par les étudiants du PESMD Bordeaux Nouvelle-Aquitaine le tout toujours sous la houlette d’Edouardo Lopes.

Besoin d’une gourmandise auditive supplémentaire ? Rendez-vous alors mercredi 27 mars, à 19h, pour assister à une conférence du compositeur Daniel D’adamo sur son travail de compositeur au Conservatoire de de Bordeaux Jacques Thibaud. Là encore quelques douces notes musicales devraient venir titiller nos tympans.

Guillaume Fournier

Informations pratiques

OPUS 24.1 « Horizons Chimériques »,
jeudi 28 mars, 20h30,
Le Rocher de Palmer, Cenon (33).

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