Marta Del Grandi encore trop confidentielle de ce côté des Alpes, l’Italienne vaporeuse vient défendre son deuxième album, Selva, à Limoges le 13 février.

Nonobstant deux disques à son actif et une signature sur l’étiquette Fire Records, la notoriété de la Milanaise est encore loin d’égaler celle de son homologue turinois Andrea Laszlo De Simone, devenu favori de la presse et d’un public exigeant de plus en plus nombreux.

Étonnant, son univers étant souvent comparé à celui de ses contemporaines Laura Marling ou Agnes Obel. Le genre de registre ouvrant logiquement grand les portes d’une rotation sur FIP et du tampon 4 clés Télérama. D’autant plus que question storytelling, la matière vaut le détour : études en chant jazz au Conservatorio Giuseppe Verdi de Milan, voyage en Chine, puis installation au Népal pour y enseigner le jazz au conservatoire de Katmandou !

Maturité stupéfiante

Revenue au pays en 2020, elle polit son premier diamant, Until We Fossilize, confession éthérée au goût suranné de trip hop mais hautement captivant dans sa façon de créer son monde.

Depuis, Marta Del Grandi s’est fixée en Belgique et n’a pas perdu son temps, composant en tournée et à Berlin avant de rentrer en studio à Gand, sous la houlette de Bert Vliegen (Sophia, Whispering Sons), épaulée par sa garde rapprochée (Artan Buleshkaj, Kobe Boon, Simon Raman et Benjamin Hermans).

Résultat : Selva — la forêt dans la langue de Lucio Battisti —, œuvre mouvante entre art rock et pop, preuve d’une maturité stupéfiante tant ces douze pièces démontrent non seulement l’extrême soin apporté à chaque détail, mais également la totale maîtrise d’une écriture à la richesse insoupçonnée.

Gianni Scamorza

Informations pratiques

Marta Del Grandi,
mardi 13 février, 19h,
La Petite Salle, CCM Jean Gagnant, Limoges (87).

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