Lewsberg, le plus grand quartet batave de récente mémoire fait halte pour une soirée aussi unique qu’immanquable dans la soute de l’IBOAT bordelais.

2018. Baguenaudant dans les allées de Transat, illustre institution disquaire pictavienne, sise au Confort Moderne, l’intraitable mais sémillant taulier attira notre attention sur la pochette d’un LP rappelant les riches heures de Wire.

Sur la platine, nul post punk à la mode, plutôt le sentiment troublant d’écouter 9 inédits abrasifs du Velvet Undergound. Pourtant, le méfait provenait de Rotterdam, industrieuse cité et port d’entrée de tous les pires trafics de stupéfiants, sous la coupe de la Mocro Maffia.

Hommage à Robert Loesberg

Quatuor en activité depuis 2017, Lewsberg a publié sur sa propre structure 4 albums et une dizaine de EP (sans omettre Six Hills pour le compte de Speedy Wunderground) et son blase rend un facétieux hommage à Robert Loesberg, écrivain aussi rare que sarcastique. Ainsi vu, le cas pourrait être sommairement expédié : indie rock version nerd, référence compassée à une figure tutélaire de l’histoire de la musique populaire.

Basta. Fausse route que voilà. Certes, Lewsberg donne dans le rudimentaire voire la rigueur protestante, à l’image de ses pochettes sommaires ou de son rider janséniste (ne vous attendez pas à voir un spectacle pyrotechnique façon Iron Maiden), mais sur le récent Out and About, on discerne une convergence d’influences bienvenues (The Feelies, Marine Girls, Young Marble Giants, l’écurie Sarah Records).

Quiconque fréquentant Lewsberg sait, sans forfanterie, que cette austérité révèle plus de trésors que tant d’artefacts à la fausse opulence mais à la vraie indigence. Un bonheur n’arrivant jamais seul, la première partie est confiée à TH Da Freak, notre idole locale.

Marc A. Bertin

Informations pratiques

Lewsberg + TH Da Freak,
mardi 12 décembre, 20h30,
IBOAT, Bordeaux (33).

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