Le troubadour pictavien Malik Djoudi à l’affolant timbre sensuel revient, Vivant, sous le bras pour une tournée que l’on espère triomphale.

Quand il est arrivé, en version solitaire, sans coup férir, organe androgyne sur soyeux tapis electro-pop, cet oiseau de paradis se la jouait plutôt Leonard Cohen que petit prodige précoce. 38 ans au compteur pour un premier album, Un, publié par La Souterraine ; à cet âge, la critique aurait dû entonner le couplet convenu du « disque de la maturité », sauf que Malik Djoudi avait bien roulé sa bosse dans le milieu du divertissement sans se faire un nom, toujours au service du collectif.

Frenchy but chic

Depuis, son doux visage sans âge est devenu familier pour qui désespère d’un renouveau Frenchy but chic de la pop hexagonale. Et le chanteur ne laisse indifférent ses pairs — Étienne Daho, Katerine, Juliette Armanet, Lala &ce — ni les princesses au petit pois — Isabelle Adjani, herself

Quatre longs formats désormais au compteur, un groupe solide sur ses appuis (Adrian Edeline, Élise Blanchard, Maxime Daoud, Arnaud Biscay, Louis Delorme, Adrien Soleiman), un gros label indépendant fidèle (Cinq7, écurie de Dominique A et de Bertrand Belin), une certaine presse dans la poche (l’axe Libération-Inrocks-Télérama-Le Monde) ; n’en faut-il pas peu pour être heureux comme le suggérait l’indolent Baloo ?

La conquête n’est pas au programme, –il fera son premier Olympia, l’an prochain à 46 ans –, l’amour, au contraire, guide ses pas depuis l’écriture de Vivant sous le ciel romain de la Villa Médicis. « Rien n’est plus beau que de composer une chanson, c’est un sentiment extraordinaire ! » Qu’il est heureux d’affirmer comme d’entendre si nécessaire évidence.

Marc A. Bertin

Informations pratiques

Malik Djoudi + Lenparrot,
samedi 16 novembre, 21h,
Le Confort Moderne, Poitiers (86).

Malik Djoudi + Mary Bach,
jeudi 28 novembre, 20h30,
Rock School Barbey, Bordeaux (33).

Malik Djoudi + Phaon,
samedi 8 février 2025, 20h30,
Des Lendemains Qui Chantent, Tulle (19).