À l’occasion du 30e anniversaire de la création de l’espace Paul Rebeyrolle, à Eymoutiers, en Haute-Vienne, l’enfant du pays est à l’honneur jusqu’à la fin de l’année avec l’exposition « Rebeyrolle, on dit qu’il a la rage ».
« Mon père a toujours dénoncé la folie des hommes, la torture, les abus de pouvoir. Pour moi, c’est un peintre intemporel. Il ne faisait pas de jolis tableaux, il faisait des tableaux qui disent », Nathalie Rebeyrolle.
Peintre, lithographe, sculpteur, Paul Rebeyrolle (1926-2005) fut hâtivement rattaché au courant de la nouvelle figuration, tenant d’un réalisme en opposition à l’art moderne.
Son œuvre, où la violence et la révolte le disputent à l’oppression ou à l’engagement politique (la fameuse série de cycles entamée dès 1968), se distingue autant par des tableaux animaliers et paysagers que des toiles utilisant des matières collées (terre, crin, ferraille). Figure relativement méconnue, Rebeyrolle retint pourtant l’attention de Jean-Paul Sartre ou de Michel Foucault.
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Installation renouvelée
Depuis 30 ans, l’espace Paul Rebeyrolle abrite un fonds de plus de 80 œuvres parmi les plus significatives du travail de l’artiste entre 1948 et 2005. Chaque année, une installation renouvelée de ces toiles est proposée en permanence au public. Et le fonds ne cesse de s’enrichir au fil du temps.
À la faveur de ce 30e anniversaire et à la veille du centenaire de l’artiste, la programmation 2025 lui est entièrement consacrée. « Rebeyrolle, on dit qu’il a la rage » présente, jusqu’au 30 décembre, 50 tableaux, prêtés par des collectionneurs et des galeries, afin de poser un regard particulier sur certaines séries importantes entre 1967 (Guérilleros) et 2003 (Clones). Un choix d’œuvres aussi rares que puissantes, emblématiques de sa peinture naturaliste et engagée.
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Informations pratiques
« Rebeyrolle, on dit qu’il a la rage »,
jusqu’au mardi 30 décembre,
espace Paul Rebeyrolle, Eymoutiers (87).