À l’occasion du centième anniversaire de sa mort, la ville de Rochefort accueille plusieurs expositions temporaires qui rendent hommage à l’écrivain-voyageur Pierre Loti natif du port charentais.

Le 10 juin 1923, disparaissait Pierre Loti de son vrai nom Julien Viaud. Son roman le plus célèbre ? Sans doute Pêcheur d’Islande, paru en 1886, qui comptait pas moins de 445 éditions en 1934. C’est dire sa popularité !

Élu à l’Académie française en 1891 devant Émile Zola, l’écrivain prolifique, qui bénéficia de funérailles nationales, est à l’honneur de plusieurs expositions à Rochefort, programmées dans le cadre du centenaire de sa disparition.

La pensée de l’écrivain-voyageur Pierre Loti réactivée

À partir du 12 juillet, le musée national de la Marine revient sur le lien fort entretenu entre l’auteur à succès au tournant du XXe siècle et son frère aîné Gustave Viaud, qui lui donna le goût de l’ailleurs et influença son choix d’embrasser une carrière dans la Marine. À La Corderie Royale, le peintre Jean-Michel Alberola réactive la pensée de l’écrivain-voyageur en compagnie de neuf jeunes artistes (jusqu’au 7 janvier 2024).

Au musée Hèbre, on se penche sur l’un des voyages décisifs de l’officier de marine et écrivain. Nous sommes à la fin de l’année 1871. Julien Viaud, 21 ans, jeune aspirant de Marine embarque sur la frégate La Flore, sillonne le Pacifique, visite l’île de Pâques, les Marquises et Tahiti. C’est là que lui sera inspiré son pseudonyme de Loti, en écho à une fleur locale.

Reconstitution de sa cabine à bord de La Flore au musée Hèbre

C’est là aussi qu’il fera ses premiers pas en littérature en faisant paraître textes et dessins dans la revue L’Illustration. À l’issue de ce voyage, il publiera l’un de ses plus célèbres romans Le Mariage de Loti, qui servira de livret pour l’opéra L’Île du rêve de Reynaldo Hahn. Parmi la centaine de pièces retraçant cette aventure quasi initiatique : des œuvres graphiques (peintures, dessins, aquarelles, manuscrits), des objets ethnographiques, des reportages illustrés et des photographies sans oublier la reconstitution de la cabine de Julien Viaud à bord de La Flore.

Montrée une première fois en 2019 pour l’exposition « L’île de Pâques, le nombril du Monde ? », cette pièce maîtresse a été conçue par le Muséum de Toulouse à partir de dessins de Pierre Loti d’une remarquable précision.

Anna Maisonneuve

Informations pratiques

  • « Et Julien Viaud devint Pierre Loti – Le voyage de La Flore dans le Pacifique, 1872 »,
    jusqu’au samedi 30 septembre,
    musée Hèbre, Rochefort (17).
  • Jean-Michel Alberola, Pierre Loti, arpenter l’intervalle,
    jusqu’au 7 janvier 2024,
    La Corderie Royale, Rochefort (17)

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