Richement fournie, l’exposition “Villes en Gironde au Moyen Âge fait voyager dans le temps pour comprendre le fonctionnement et la vie des cités girondines à l’époque médiévale. Une capsule temporelle à retrouver jusqu’au printemps aux Archives départementales de la Gironde, à Bordeaux.

Voyager à travers les siècles en visitant des archives, la promesse semble presque logique à la vue de la fonction première d’un tel lieu. Reste à savoir ce que l’on va y trouver… Après visite minutieuse de « Villes en Gironde au Moyen Âge », la nouvelle exposition des Archives départementales de la Gironde conçue avec l’Université Bordeaux Montaigne (UBM), la réponse semble évidente : une mine de trésors.

Jusqu’au 7 avril, l’institution patrimoniale offre aux visiteurs une plongée au cœur du fonctionnement des cités du département entre le XIe et le XVe siècle. Durant ce laps de temps, le territoire voit la création de nombreuses villes et villages dont entre autres Saint-Émilion, La Réole ou Libourne. Leur fonctionnement et leur évolution peuvent être suivis grâce aux documents qu’elles vont produire, dont certains sont restitués ici. 

Des documents originaux exposés pour la première fois

Pour cette escapade historique, choix a été fait de regrouper les informations et les documents présentés en cinq parties, représentés par autant de couleurs. Pouvoir sur la ville, pouvoir de la ville, économie des villes, vivre en ville, villes en guerre… Pour chaque aspect, un effort de vulgarisation est réalisé afin de narrer de manière ludique cette histoire pluricentenaire.  

Les documents exposés ici (chartes, registres, rouleaux, livres, etc.) sont pour la plupart des originaux parfois exposés pour la première fois. Pour certains, un important travail de restauration a été nécessaire avant de les présenter. Là aussi avec une vigilance extrême. Lumière tamisée, humidité contrôlée, même le degré d’ouverture des livres a été étudié afin de fatiguer le moins possible la reliure.

Dans cette ambiance feutrée, les écrits révèlent leurs mystères… encore faut-il les comprendre ! Difficile de déchiffrer un seul de ces textes puisqu’ils sont majoritairement écrits en latin, la langue du droit à l’époque. Pas de crainte toutefois, des bornes numériques permettent d’accéder à la transcription en français moderne de tous les documents au fil de la visite.

Cinématiques du jeu vidéo A Plague Tale : Innocence

Des siècles d’histoire transpirent de chaque ouvrage et des objets exposés. La dernière partie prend le pari de montrer les différentes représentations des villes réalisées au cours des siècles dans les enluminures d’ouvrages ou les dessins réalistes de Léo Drouyn.

Une restitution visuelle qui passe aussi par les cinématiques tirées du jeu vidéo A Plague Tale: Innocence développé par Asobo Studio qui anime la scénographie. Rien d’illogique, celui-ci se déroule en Guyenne durant la guerre de Cent Ans et le graphisme s’inspire des sites médiévaux en Gironde pour les décors. Le jeu est d’ailleurs en accès libre dans le hall du bâtiment pour ceux qui voudraient poursuivre l’aventure numérique. Une des nombreuses animations accompagnant cette riche exposition. Pour se plonger encore plus dans l’envers du décor un ciné’archives diffuse certains dimanches à 15h, des films à l’univers médiéval, de Kaamelott à Robin des bois.

Guillaume Fournier

Informations pratiques

« Villes en Gironde au Moyen-Âge »,
jusqu’au dimanche 7 avril,
Archives départementales de la Gironde, Bordeaux (33)

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