Le précieux et rare groupe californien Wand pour une date unique, à Bordeaux le 8 novembre. Comment dit-on immanquable dans la langue de Kim Fowley ?

Novembre 2016, un lundi soir pas comme les autres à La Maroquinerie, Wand se produit enfin à Paris. En ouverture, les juvéniles Pogo Car Crash Control ne sont pas venus poser du placo. La soirée dépasse toutes les espérances. Fort heureusement car l’attente le disputait à la curiosité depuis que Rubin Steiner, alors programmateur musical au Temps Machine, à Joué-lès-Tours, nous avait chaudement recommandé le groupe.

Groupe mouvant et inclassable

À l’époque, Wand était rangé dans le tiroir bien commode « Garage & assimilés » au prétexte d’albums signés chez God ? et In the Red Records — étiquettes confidentielles en virtuoses du Cristal Baschet. Puis, en 2015, avec 1 000 Days, Drag City accueillait à bras ouverts ce groupe au line-up mouvant et franchement inclassable (psyche ? noise ? indie rock ? expé ?).

Proche de Ty Segall (le Marc Bolan de Laguna Beach, Californie du Sud), Cory Hanson brouillait un peu plus les pistes, dès 2016, à la faveur d’échappées solitaires oscillant entre folk, country & western, et le fantôme 70s de Neil Young, résumant à merveille l’ardeur à l’œuvre. Insaisissable par nécessité, curieux par nature, démesurément ambitieux.

Autant de raisons, autant de motifs, autant d’humeurs versatiles offrant au quatuor une place hautement singulière, susceptible de séduire plus d’un public et de réjouir quiconque déplore le manque de singularité en la matière. Venant défendre le somptueux Vertigo, 6e référence en dix ans de carrière, Wand mérite plus qu’une attention polie. Un culte. Un vrai.

Marc A. Bertin

Informations pratiques

Wand + Opinion,
vendredi 8 novembre, 20h30,
Blonde Venus, Bordeaux (33).