Le septième album du souchonesque flâneur Albin de la Simone est sûrement son plus abouti. Il le défend sur la scène du Rocher de Palmer à Cenon.

Vingt ans cette année que ce claviériste, prisé par toute la scène française, a sorti sa première galette, sertie de deux duos, l’un avec Feist, l’autre avec Souchon. Deux balises qui définissent bien l’univers de ce délicat chantre d’une mélancolie heureuse, la plupart du temps. Il le prouvera au Rocher de Palmer à Cenon ce vendredi 9 juin.

Dans l’équipe du label tôt ou tard, aux côtés de Mathieu Boogaerts et Vincent Delerm, sa vraie-fausse légèreté se démarque. 2023 et six albums plus tard, Albin de la Simone rayonne dans le métier des artisans francophones : on l’appelle désormais pour sa patte de réalisateur, de Pomme à Vanessa Paradis, de Miossec à Pierre Lapointe.

Le charme ténu et tenace d’Albin de la Simone

Depuis toujours maître à bord de ses disques, le chanteur de L’un de nous a confié ses maquettes à Ambroise Willaume, alias Sage. Ce dernier a amené ses basses et ses guitares, et poussé l’Albin à chanter plus large, plus pop. L’auteur a le romantisme confiant (Les cent prochaines années), la nostalgie jolie (Petit petit moi), la parentalité rieuse (Ta mère et moi), la conscience bouleversante (Mireille 1972). Les mélodies, le voile de la voix, l’intimisme et les bouffées d’espoir malgré tout. Le charme ténu et tenace d’Albin de la Simone tient en un adjectif : proche.

Sur la pochette de son album, il est enfant souriant dans les bras de sa mère. Au dos, un cerf de Rosa Bonheur nous laisse approcher. Entre deux, onze morceaux onguents. Avec trois multi-instrumentistes, il les promène sur scène depuis quelques semaines. En souriant un peu puisque c’est un peu grave.

Yannick Delneste

Informations pratiques

Albin de la Simone,
vendredi 9 juin, 20h30,
Le Rocher de Palmer, Cenon (33).