La Fanzinothèque de Poitiers accueille jusqu’au 24 février l’exposition “Mon stic et mes ciseaux” de Flore Kunst et Musta Fior.

L’une est diplômée de l’école Émile Cohl (promotion 1999), puis a exercé dans force domaines touchant à l’image (illustration vectorielle, dessin textile, photographie, design, linogravure) avant de se consacrer au collage après une épiphanie face aux œuvres de John Baldessari ; inlassable expérimentateur qui se promettait en 1971 I Will Not Make Any More Boring Art (Je ne ferai plus d’art ennuyeux).

L’autre, collectionneur compulsif (livres, revues, fanzines, disques et autres objets sonores aussi rares qu’insolites), pur autodidacte, est devenu collagiste un jour d’été 2010. 

A lire aussi : des œuvres de Monet, Manet et Renoir débarquent à Bordeaux et Limoges en 2024

Cadavres exquis

Leurs points communs ? Une ville : La Rochelle. Une pratique : le collage. Et, présentement, une exposition au titre explicite « Mon stic et mes ciseaux », à la Fanzinothèque de Poitiers, conjuguant leurs regards riches en détournements des illustrations d’époque (des années 1950 aux années 1970), rappelant les travaux d’un maître local du genre, l’immense Guillaume Chiron.

Virtuose des télescopages dignes de cadavres exquis amoureusement découpés, le duo cultive l’art de l’hybridation, entrevu très récemment dans les pages de Ma langue sur ton cœur, splendide recueil dévolu au langage amoureux, édité par les remarquables éditions Joie Panique.

Jamais dénué d’humour, ce corpus n’interroge pas moins la représentation comme les archétypes, parsemant chaque pièce d’un commentaire politique pour qui sait lire entre les lignes de cet apparent jeu pop, plus profond qu’il n’y paraît…

Informations pratiques

« Mon stic et mes ciseaux », Flore Kunst & Musta Fior,
du jeudi 7 décembre au samedi 24 février 2024,
La Fanzinothèque, Poitiers (86).

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *