Dans la vallée de Dordogne, la neuvième édition des Biennales éphémères se poursuit jusqu’à la fin du mois de septembre avec ses dialogues entre l’art contemporain et le patrimoine périgourdin.

Si tu ne viens pas à l’art, l’art viendra à toi : telle pourrait être la devise des Biennales éphémères, un événement culturel, initié en 2009 par l’association Les Rives de l’Art.

Tous les deux ans, Annie Wolff, commissaire de l’exposition et présidente des Rives de l’Art, convie un groupe de plasticiens à investir des lieux insolites en vallée de Dordogne. Le patrimoine industriel y côtoie des édifices historiques, fastueux, modestes, déroutants ou discrets.

Joyaux du territoire et œuvres monumentales pour cette neuvième édition

Cette année, ces joyaux du territoire comptent un château du XVIe siècle classé monument historique (Monbazillac), un barrage hydroélectrique (Tuilières), une fontaine villageoise (Saint-Agne), une église romane abritant retable baroque et cénotaphes (Varennes) comme aussi une place du centre de Bergerac où l’art s’invite au détour de ruelles et de charmantes maisons à colombages.

Pour cette 9e édition, Ghislaine Portalis a réalisé des gisants, Marie Sirgue, un cadre monumental convoquant les ornements en céramique qui entouraient autrefois les panneaux publicitaires du métro parisien. Roland Cognet, dont les œuvres sont actuellement à l’honneur de l’exposition « Des univers silencieux » au centre d’art contemporain Meymac, a pour sa part installé un loup sur des éléments sculptés en bois, imposants et minimaux, qui initient jeux d’équilibre et parenthèses suspendues.

Un parcours empreint de préoccupations écologiques

Ailleurs, Jean-Claude Ruggirello présente une vidéo issue de la collection Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA. Intitulé Jardin égaré, le film diffuse en silence le plan fixe d’un amandier en fleur déraciné et suspendu à une corde, tournant lentement sur lui-même à l’horizontale. Luc Richard a convié une colonie de manchots papous vivant habituellement dans les régions subantarctiques et antarctiques.

Fabien Mérelle expose une série de dessins et de sculptures dont celle, impressionnante, d’un homme allongé. Ses membres inférieurs se métamorphosent en tronc d’arbre débité en rondelles nous rappelant ainsi que l’homme et la nature se structurent mutuellement dans un rapport de dépendance et de réciprocité. On l’aura compris, le parcours se pique cette année de préoccupations écologiques.

Anna Maisonneuve

Informations pratiques

« épHémères #9 », jusqu’au samedi 30 septembre,
vallée de Dordogne (24).

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