Événement majeur de la rentrée culturelle, le Festival International des Arts de Bordeaux Métropole signe son retour du 28 septembre au 13 octobre. Face à l’abondance proposée pour cette édition 2024, quelques immanquables à noter dans son agenda.
Le touche-à-tout Johann Le Guillerm en invité d’honneur
Après une précédente édition à l’accent suisse, ayant rassemblé près de 100 000 spectateurs, le FAB met à l’honneur une figure aux multiples facettes, Johann Le Guillerm. Venu de l’univers du cirque, l’artiste tente, explore, découvre et construit surtout de nouveaux univers, où il invite les spectateurs. Pour se rendre compte de l’étendue de son talent, une petite dizaine de performances, spectacles et autres propositions seront disséminées durant le festival.
Porte d’entrée monumentale vers un univers toujours mouvant, l’installation La Transhumante déployée Place de la Bourse, dimanche 29 septembre, entre 10h et 18h. 450 carrelets de bois, dix manipulateurs, un maître d’œuvre et 150 participants pour aider à la longue procession de l’installation vers le miroir d’eau où le Chœur national de Bordeaux reprendra l’iconique Requiem de Mozart pour célébrer son arrivée.
Plonger la tête la première
Rendez-vous riche en découvertes, le FAB s’intéresse cet automne encore à la Garonne et à ses affluents. Pour ce faire, plusieurs choix. Le milieu aqueux métropolitain sera d’abord invité à dévoiler ses secrets en s’allongeant sur le divan rouge de la psychanalyse. C’est en tout cas le pari de l’A.N.P.U —Agence Nationale de Psychanalyse Urbaine — qui, durant le festival, dévoilera les premières représentations de sa création À l’eau, la terre ? Sur scène, ces psypoéticocomiques exposeront lors d’une conférence à ne louper le résultat de leurs très sérieuses recherches effectuées depuis des mois sur le terrain à coup de consultations psychanalytiques.
Histoire de se mettre à l’eau, direction les Bassins à Flot où se tiendront les premières françaises de Sliding Slope, de la très verte compagnie néerlandaise Vloeistof. Au milieu du bassin numéro 2, sera installé le toit d’une maison engloutie par la montée des eaux et, au-dessus, quatre artistes bataillant pour leur survie. Un travail sur la montée des eaux qui résonne avec le travail de Delphine Trentacosta et ses 111 kilomètres. Soit la distance séparant la Pointe du Cap-Ferret et celle du Verdon. Un trait de côte que la photographe médocaine a minutieusement pris en photo en 2014 et dix ans plus tard en 2024. Résultat, deux œuvres panoramiques de 111 mètres chacune, qui se répondront pour mettre en image les métamorphoses de ce bout de littoral entre érosion, feu de forêt et pollution.
La tête dans les nuages avec Trampoville
Et si pour découvrir la ville, il fallait s’envoyer en l’air ? C’est en tout cas le pari de la compagnie Hors Surfaces et de son directeur artistique Damien Droin. La question sera d’autant plus vraie avec Trampoville, projet rebondissant où les artistes circassiens, armés de leurs trampolines, transforment le paysage urbain en nouveau terrain de jeu. Outre d’autres créations de la compagnie, des ateliers impromptus tout au long du FAB sont d’ailleurs prévus dans la ville pour amener les spectateurs dans les nuages.
Un état d’ébahissement sûrement prolongé par la liste à très grande valeur culturelle ajoutée des autres spectacles présentés durant cette manifestation. De la danse urbaine et architecturale de la compagnie Hors-Série avec I.3, être habitant à SkatePark de la danoise Mette Ingvartsen, qui promet de faire de la salle du Carré à Saint-Médard-en-Jalles, un véritable paradis pour skateurs en passant par le flamenco magnétique de Rocio Molina dans Vuelta a Uno. Tout ça sans oublier, les traditionnels « Faboum » afin de faire bouger les corps et valser les émotions. Comme toujours, le plus dur sera de choisir.
Guillaume Fournier
Informations pratiques
Festival International des Arts de Bordeaux Métropole,
du samedi 28 septembre au dimanche 13 octobre,
Bordeaux Métropole (33).