Du 26 au 29 avril, à Bayonne, le festival Rencontres sur les Docks donne une belle et grande visibilité au cinéma de création dans sa plus grande diversité. Sylvie Larroque, codirectrice de L’Atalante, revient sur les grandes lignes de cette 19e édition.

Quelle est la ligne éditoriale du festival Rencontres sur les Docks qui se tient du 26 au 29 avril à Bayonne ?

Un temps fort de notre programmation reste consacré au cinéma indépendant, en particulier au cinéma documentaire. Nous n’avons pas de thématique définie, contrairement à l’année dernière, mais la création basque reste prépondérante.

Depuis trois ans, nous avons monté, en collaboration avec l’association Zukugailua, le projet Hemendik, micro-résidence consacrée au cinéma émergent qui permet à huit auteurs de présenter leur projet en fin de festival devant des professionnels.

Dans votre programmation, les femmes sont à l’honneur…

Oui, nous avons voulu donner une carte blanche à Marian Fernandez, qui a produit notamment Amama et Handia et contribue à l’émergence d’un cinéma d’auteur ancré sur le territoire. Elle donnera en particulier une masterclass publique, ainsi qu’aux élèves de la section cinéma du lycée Cassin, partenaire du festival.

La réalisatrice basque Maddi Barber, auteure de courts métrages très poétiques sur le lien à la nature sera également présente. Enfin, nous prévoyons la projection en avant-première de 20 000 espèces d’abeilles, d’une jeune réalisatrice basque, récemment primé à la Berlinale.

Avez-vous développé un axe autour de la musique ?

Oui, et de l’écoute ! Dans ce cadre nous présentons le documentaire musical Christophe… définitivement de Dominique Gonzalez-Foerster et Ange Leccia, ainsi que le film d’Alain Gomis Rewind and Play sur Thelonious Monk. Nous testons aussi des séances d’écoute avec la diffusion de documentaires sonores en salle, comme Le Sang de Ginette de Sonia Cabrita.

Un film coup de cœur ?

Pour l’ouverture du festival, nous diffuserons Dirty Difficult Dangerous en présence du cinéaste franco-libanais Wissam Charaf. Une fiction, remarquée à Venise, qui retrace l’histoire d’amour entre une réfugiée éthiopienne et un réfugié syrien à Beyrouth. Godard sera également à l’honneur avec une séance de Sauve qui peut la vie présentée par l’enseignant et critique Alain Bergala. C’est encore très dense (rire) !

Propos recueillis par Henry Clemens

Informations pratiques

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