Le festival de musique baroque – mais pas que – reste fidèle à ses valeurs : une forte présence de Bach, une ouverture avec Jordi Savall et une confiance renouvelée à la jeune génération, notamment à Théotime Langlois de Swarte.

Un grand ancien (Jordi Savall), des valeurs sûres, des jeunes prometteurs, une forte présence de Bach (dans un bon quart des programmes), une dominante baroque qui n’interdit pas de jouer aussi Mozart, Beethoven ou Poulenc : le festival de Saintes 2024 reste fidèle à son histoire, et c’est tant mieux. Conçue par Hervé Niquet, par ailleurs directeur musical du Concert Spirituel, cette 52e édition s’étale du 13 au 20 juillet. Sur le site millénaire de l’abbaye aux Dames, mais aussi au temple protestant où une programmation « place aux jeunes ! » est proposée tous les jours à 15h.

Des nouveautés et talents montants

Autre nouveauté : des « Duels zolinpics » tous les matins (11h), réunissant des musiciens de deux pays différents. Derrière le clin d’œil aux JO de Paris, il y a de vrais contenus artistiques à suivre. Notamment François Lazarevitch et Kôske Nozaki au service du répertoire pour musette baroque (20 juillet) ou les violonistes Olivier Brault et Guillaume Villeneuve jouant Élisabeth Jacquet de La Guerre, compositrice des XVIIe-XVIIIe siècles qu’on redécouvre comme, avant elle, Lili Boulanger ou Hildegarde de Bingen (19 juillet).

Chez les talents montants, on recommande Into the Winds, jeune ensemble spécialisé dans la musique instrumentale du Moyen Âge, qui joue sur des percussions ou des cuivres qu’on n’a pas beaucoup l’habitude de voir (19 juillet). Et aussi le formidable Théotime Langlois de Swarte (17 juillet), déjà applaudi en 2023 avec Le Consort, qui jouera et dirigera quatre concertos de Bach avec l’orchestre de l’Opéra royal de Versailles.

Ouverture le 13 juillet avec Jordi Savall, plus attaché que jamais aux folias et aux romanescas, ces musiques de danse apparues aux XVe et XVIe siècles et laissant de larges possibilités d’improvisation et d’ornementation à leurs interprètes. Et c’est avec l’orchestre de la Garde républicaine (Bizet, Tchaïkovski, Gershwin…) que le festival s’achèvera le 20, lors d’un concert en plein air. Comme l’an dernier, mais cette fois sous la baguette d’Hervé Niquet.

Christophe Loubes

Informations pratiques

Abbaye aux Dames—Festival de Saintes,
du samedi 13 au samedi 20 juillet,
Saintes (16).

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