Sur la lancée du succès de L’Amédée, la fine équipe Maxime, Brieuc et François-Xavier continue sa reconquête du bistrot de quartier au Bouscat avec Le Georges.

Le Georges, avec un nom pareil et un tel logo, on s’attendait à rencontrer le commissaire Valentin, flanqué des inspecteurs Pujol et Terrasson. Nulles Brigades du Tigre, mais les acolytes déjà aux commandes de L’Amédée, ravi d’avoir franchi les boulevards de ceinture avec un nouveau terrain de jeu.

Ici, jadis, c’était Les Érables. Blaze de résidence et cuisine déclinante. Recherchant une plus grande affaire, loin de l’enfer bordelais, le trio a déniché une merveille. Terrasse, grande salle, patio, ajoutez-y un imposant comptoir qui vous (ac)cueille d’emblée et un coin dans l’esprit club britannique, Le Georges séduit. Jusque dans les détails de sa décoration, amoureusement chinée par la mère d’un des trois comparses, son humeur céladon, et un je-ne-sais-quoi feng shui.

Des valeurs sûres à la carte

Mise en jambe avec le cocktail du moment — rhum Plantation Dark, shrub pêche, orgeat, citron vert et mousse vanille tonka —, signé par Romain, ancien de CanCan. L’homme a du goût et du savoir-faire. Dès la première gorgée, c’est l’appel du lounge. D’autant plus qu’entre le ciel californien et les pins parasols du voisinage, tout sentait bon la villégiature de bord de mer.

La carte, sérieuse, présente quelques valeurs sûres de L’Amédée sans être une pâle déclinaison. Le menu du jour (25€ complet ; 22€ E+P ou P+D ; 18€ PDJ) déroulait patate douce, feta et figue ; tenders de poulet, riz parfumé, chou rouge et concombre ; banoffee ou ananas rôti, siphon au café et crumble.

Du velours sur palais

Vendredi, jour du poisson, on a jeté notre dévolu sur : coques et écume de chorizo (cuisson impeccable du coquillage, écume gourmande et croquant coquin de la charcuterie) ; tartare de thon, mayonnaise épicée, riz parfumé au citron kaffir et oignons frits (une leçon d’équilibre et de nuances entre textures et saveurs, peut-on avoir du rab’ ?) ; dacquoise crème coco, framboise et passion (le bonheur de savourer un classique d’enfance revisité avec brio).

Dans le verre, deux belles découvertes : un chitry blanc 2022 du Domaine Giraudon — enfin un bourgogne qui ne tabasse pas l’Amex® Gold, 7€ au verre — et un bordeaux supérieur, Clos Virolle 2019, en rouge (6€ au verre) susceptible de donner des leçons…

Un digestif peut-être ? Va pour une crème liqueur au cognac de la maison Braastad. Du velours sur le palais. Un moment parfait, confirmé par notre consœur du Grand Mezzé, retrouvée par hasard et qui a partagé le coup de fourchette sans rien renvoyer en cuisine.

Morale de l’histoire, si vous n’allez pas chez Le Georges, j’irai verser du nuoc-mâm sur vos tripes.

Marc A. Bertin

Informations pratiques

Le Georges
68, avenue Georges-Clémenceau, 33110 Le Bouscat
Du mardi au samedi, midi & soir, fermé le dimanche et lundi
Réservations 05 56 45 82 29 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *