Le lycée de l’image et du son (LISA) d’Angoulême (16) propose de découvrir les métiers de l’audiovisuel dans un cadre unique. Doté de moyens techniques performants et complets, ce temple de la formation artistique lance de nombreux jeunes professionnels fin prêts.
En sortie de baccalauréat, les passionnés de réalisation et de production ont une terre d’accueil pour transformer leur rêve en réalité, à quelques minutes au sud du centre-ville d’Angoulême. Avec ses cinq BTS (sur deux ans) bien imbriqués (image, montage, son, exploitation et gestion de production), le LISA est à la croisée des techniques derrière la caméra et le micro.
Créé en 1991, 100% public et placé dans les murs d’un bâtiment à l’architecture atypique, il saisit d’abord l’œil dès qu’on y pénètre, puis définitivement l’attention quand on vient y apprendre le métier de sa vie, pour beaucoup lié ici au monde de la télévision, du cinéma, de la radio ou du spectacle vivant.
La première impression est colossale. Après avoir laissé à l’extérieur un grand obélisque blanc, la grande allée appelée « la Rue » qui distribue les salles de cours, le restaurant et les bureaux sur 250 mètres de long se dévoile tout en hauteur. Garni de palmiers et de colonnes grecques, le LISA semble porter vers un imaginaire lointain qui stimule la créativité.
Un lycée tout équipé
Une petite promenade chez les étudiants en BTS son peut débuter lorsqu’on emprunte l’un des escaliers qui dessert la Rue. Elle va permettre d’avoir un aperçu de la qualité des moyens déployés ici pour apprendre : un studio feutré en pleine rénovation, doté d’une régie ayant équipé le yacht d’un cofondateur de Microsoft (U2 ayant enregistré dessus) côtoie un plateau de 160 m² équipé de six caméras HD. Le tout mis en valeur par une acoustique bien sûr irréprochable. Les cabines de montage, plus intimes, sont équipées des derniers outils utilisés : Pro Tools, Avid, Premiere, Resolve. De quoi être à la page dès sa sortie d’école.
Dans le dédale de couloirs et d’escaliers, les étudiants s’affairent à parfaire leur technique, entre laboratoires de développement et salles informatiques. Le repos peut aussi être qualitatif. Les deux auditoriums de 40 et 220 places, eux aussi lourdement équipés pour la projection, accueillent notamment le ciné-club, permettant à chacun d’approfondir sa cinéphilie tout en s’offrant la vision d’un idéal artistique.
Travail d’équipe
Les BTS travaillent ensemble sur des projets globaux d’émissions mêlant leurs compétences. Un plateau de télévision utilisé en synergie permet à l’ensemble des étudiants d’appréhender les impératifs des autres métiers. Un biais utile et unique dans la grande région.
Après une première année basée sur les fondamentaux communs, les stages (8 semaines en première année) donnent une approche concrète des postes. La seconde année est parsemée de projets dont un travail final étalé sur plus de deux mois. Les interventions extérieures (15 par an) constituent l’autre force de l’établissement. Vous n’aviez pas pensé à devenir bruiteur pour animaux ? Pourtant, le métier a bel et bien été présenté par un professionnel dans les locaux du LISA.
Au final, les chaînes de télévision, radio, boîtes de production, loueurs de matériel de direct constituent les recruteurs les plus sûrs.
Une formation sélective pour une réussite élevée
Les entrées se font sur dossier, le plus souvent en sortie de bac. Même si certains étudiants tenaces représentent leur candidature plusieurs années de suite avant d’être intégrés. Seuls douze heureux élus par classe sont retenus :
- Dans les sections son et image, les scientifiques auront davantage leur mot à dire. Ils y étudieront notamment la physique appliquée
- La section gestion de production accueille des profils plus littéraires où la maîtrise des langues est un plus
- Les techniciens ingénierie exploitation des équipements (ou TIEE) sont les techniciens polyvalents de l’audiovisuel
- Le montage et la post-production absorbent le plus large éventail de profils, créatifs comme techniques.
À la sortie, le taux de réussite à l’examen flirte avec les 100%.
Des agendas bien fournis
Le lycée propose enfin un DNMADE graphisme (diplôme national des métiers d’arts et du design) pour poursuivre la spécialisation dans deux branches à choisir : l’illustration et micro-édition, ou les images animées.
Intégré à l’écosystème Pôle Image – Magelis (Creadoc, EMCA, EESI, entre autres !), le LISA bénéficie d’un terreau professionnel environnant riche. Le Festival de la BD, des tournages de fiction de plus en plus nombreux à Angoulême, et surtout le festival Film Francophone d’Angoulême garnissent l’agenda des élèves en proposant des collaborations régulières. Aujourd’hui forts d’un contingent de diplômés bien insérés dans le monde professionnel, les étudiants peuvent d’autant plus espérer trouver leur place de rêve une fois qu’ils auront quitté le vaisseau.
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Article issu de notre supplément Guide des Formations 2024 à retrouver en version PDF