J.E. Sunde, trop rare songwriter nord-américain revient à Limoges défendre les couleurs de son artisanat à l’ancienne et le récent Alice, Gloria and Jon.

Jonathan Edward Sunde, natif d’Amery, état du Wisconsin, désormais relocalisé à Minneapolis, Minnesota, est-il le talent le mieux caché de la région des Grands Lacs ?

Il eut certes un succès d’estime alors en groupe, au sein du trio The Daredevil Christopher Wright, formé avec son frère cadet, Jason Sunde, et Jesse Edgington. Deux albums salués en catimini, attirant pourtant des comparaisons avec Bon Iver (du temps où il n’était pas pontifiant), puis l’oubli.

Une première échappée solitaire en 2014

2014, Shapes That Kiss the Lips of God, première échappée en solitaire pour ce fan de Leonard Cohen et de Crosby, Stills, Nash & Young, mais pas encore d’Emmy Award en vue. Pas plus qu’avec son successeur Now I Feel Adored (2017) ; faut avoir la foi dans l’industrie des sentiments…

Finalement, le salut viendra de France par le truchement de Vietnam, l’étiquette racée, fondée par Franck Annese (Monsieur So Foot, mais pas que) qui l’accueille à la même table que H-Burns, Chevalrex, Hey Hey My My, Pharaon de Winter.

L’an dernier, à l’occasion des dix ans du label, interrogé par Télérama, l’intéressé résumait à merveille l’amour que l’on peut porter à ce précieux misfit. « Lui, c’est un vrai génie. Hyper fort (écriture, musicalité, présence scénique) et hyper humble aussi, ce qui ne gâte rien. […] Sur scène il est chez lui, dans toute sa générosité et sa modestie, aussi bon que sur disque. »

Sachant que le type est une espèce de paria en son pays, de grâce, ouvrez grand vos bras, vos cœurs et vos oreilles pour accueillir ce don de Dieu.

Marc A. Bertin

Informations pratiques

J.E. Sunde,
lundi 6 novembre, 19h,
La Petite Salle – CCM Jean Gagnant, Limoges (87).

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