Drahla, le trésor le mieux gardé de Leeds, Yorkshire and the Humber, se dévoile enfin, pour une date unique, à Bordeaux. Nuit magique sur un bateau.
Une fois encore, loué soit le bon conseil de Monsieur Lionel Bouet, patron de Transat, LE magasin de disques du Confort Moderne, Poitiers 86000, qui alerta comme il se doit — « Cet album, c’est pour toi. » — l’attention sur Useless Coordinates, premier format long d’une formation, jusque-là totalement inconnue.
C’était au printemps 2019. Toutefois le cas Drahla (rien à voir avec Songs for Drella) remontait à 2015. Trio à l’origine (guitare/basse/batterie) déposant autant de 7 pouces et de EP pour se faire un nom, le groupe n’a jamais capitalisé sur l’héritage de sa ville natale, quoiqu’il serait loisible de tisser des liens avec une poignée de francs-tireurs (Gang of Four, The Mekons, Red Lorry Yellow Lorry) ayant (dés)articulé le vocabulaire punk/post-punk/expé — rayer les mentions inutiles.
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Pour Drahla : une place légitime au Valhalla
Fraîchement devenu quatuor avec strident saxophone en descendance directe James Chance, étonnamment signé chez Captured Tracks, Drahla revient ce printemps avec angeltape, fruit d’une longue maturation, du moins au regard de la débilité des algorithmes supposément donnant le LA contemporain.
Passé la joie des retrouvailles et la confirmation que rien n’a été sacrifié sur l’autel des illusions, cette nouvelle livraison laisse entrevoir un beau futur et du grain à moudre sur scène tant on sent une indéniable libération dans le son, l’attitude, le propos et l’envie d’en découdre.
Tandis qu’une autre gloire locale, The Wedding Present célèbre les 35 ans de Bizarro, puisse le futur réserver à Drahla sa place légitime au Valhalla.
Marc A. Bertin
Informations pratiques
Drahla,
jeudi 30 mai, 19h,
Dabadaba, San Sebastian (Espagne).
vendredi 31 mai, 20h30,
IBOAT, Bordeaux (33).