Anatomie d’une chute de Justine Triet est cité 5 fois pour la cérémonie des Oscars et 11 fois pour les Césars de 2024. Palme d’or au festival de Cannes 2023, le film a été tourné en partie en Nouvelle-Aquitaine.
Autopsie d’un succès. Le parcours vers le panthéon cinématographique continue pour Justine Triet et son long-métrage Anatomie d’une chute avec la publication des nommés pour les prochaines cérémonies des Césars et des Oscars.
11 nominations aux Césars
Ce mercredi 24 janvier, l’Académie des arts et techniques du cinéma a rendu publique les nommés dans les différentes catégories qui seront départagées le 23 février lors de la 49e cérémonie des Césars. Sur les 24 catégories existantes, Anatomie d’une chute apparaît dans 11 catégories et non des moindres puisque le film peut prétendre, entre autres, au César du meilleur film, meilleure réalisation, meilleure actrice ou encore meilleur montage. Seul Le Règne Animal de Thomas Cailley le dépasse avec 12 nominations.
Outre-Atlantique, le plébiscite est presque aussi grand. En effet, mardi 23 janvier, l’Académie des arts et des sciences qui organise la prestigieuse soirée des Oscars a présenté sa sélection de nommés pour 2024. Si Oppenheimer de Christopher Nolan apparaît comme le grand gagnant, étant cité dans 13 catégories, Anatomie d’une chute se place dans 5 catégories pour la cérémonie qui se déroulera le 10 mars prochain.
Meilleur film, meilleur réalisateur, meilleure actrice …
Une performance majuscule pour un film français et aussi une revanche. En effet, le long-métrage n’avait pas été retenu par le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) pour représenter la France aux Oscars dans la catégorie du meilleur film étranger. La Passion de Dodin Bouffant de Tràn Anh Hùng qui lui avait été choisi a été écarté de la course à la statuette dorée dans cette catégorie.
Dans le détail, le long-métrage qui a attiré près 1,5 millions de spectateurs rien qu’en France est cité dans la course pour le meilleur montage (Laurent Sénéchal), le meilleur scénario original (cosigné Justine Triet et Arthur Harari), mais aussi meilleure actrice, ce qui vient récompenser la performance majuscule de Sandra Hüller. Justine Triet est en lice dans la catégorie de meilleur réalisateur, nom qui devra être féminisé si elle venait à l’emporter. Enfin, cerise sur la pellicule, le film est cité dans la catégorie du meilleur film.
Un film en partie tournée au tribunal de Saintes
La suite du rêve américain a été accueillie par les équipes dans la joie et l’alégresse si l’on en croit les images diffusées sur les réseaux sociaux. Pourtant, ce n’est pas la première fois que le quatrième film de la réalisatrice reçoit une distinction de ses pairs. En début d’année, déjà outre-Atlantique, le film coproduit par Les Films Pelléas et Les Films de Pierre avait reçu deux Golden Globes pour le meilleur film en langue étrangère et le meilleur scénario. En 2023, c’était un autre Graal du septième art qu’avait décroché le film en remportant la Palme d’or au festival de Cannes.
Une consécration pour ce thriller époustouflant suivant les conséquences judicaires du décès Samuel retrouvé mort après une chute du haut du chalet qu’il partage avec Daniel, son fils aveugle, et Sandra, sa femme écrivaine. Pour les séquences se déroulant au tribunal, le tournage a été réalisé dans la région Nouvelle-Aquitaine et plus précisément dans la salle de la cour d’assises du tribunal de Saintes, en Charente-Maritime (17), qui avait d’ailleurs été réaménagée pour l’occasion.
Guillaume Fournier