Deuxième édition, du 18 au 23 juin, pour le Biarritz Film Festival Nouvelles Vagues un rendez-vous entièrement tourné vers la jeunesse comme l’expliquent Sandrine Brauer, déléguée générale, et Jérôme Pulis, président et fondateur.
Le festival fixe son regard sur l’émergence et la jeunesse dans sa sélection mais aussi dans son jury, pourquoi ce choix ?
Sandrine Brauer : Le cinéma est un art qui prend du temps, entre autres particularités. Donc, la façon dont on raconte le monde et comment notre récit sur le monde évolue est très important. À la genèse du festival, la place de la jeunesse dans le monde, comment elle se raconte, était aussi très importante pour nous. Donner une fenêtre sur cette évolution-là, voilà qui nous passionne.
Jérôme Pulis : Il nous semble essentiel d’écouter les nouvelles générations à travers ce médium magnifique qu’est le cinéma. Cette mise en lumière est importante pour nous afin de pouvoir écouter leurs espoirs, leurs peurs. C’est un parti pris unique au monde pour un festival de cinéma. Au-delà des films et des jurys, nous menons d’autres actions avec des projets artistiques, un festival off, et des programmes d’éducation à l’image tout au long de l’année.
Sandrine Brauer : Nous avons pris à bras le corps cette question de la jeunesse avec les trois jurys composés de jeunes qui ont le fin mot dans les délibérations. Ils jouent un grand rôle dans le choix des films ; ce qui est assez exceptionnel, avec un accompagnement bien sûr. Tout cela en restant contraint par la thématique du festival, celui du récit de jeunesse. Le but : la mettre en lumière pour qu’elle nous éclaire à son tour.
Pour sa deuxième édition, le festival gagne une journée supplémentaire, un signe que la première édition a été un succès ?
J.P. : Nous concernant, oui, avec des salles remplies. Il y a eu aussi une effervescence dans la ville de Biarritz et des invités nationaux et internationaux. Tous nos partenaires ont également reconduit leurs engagements ; un signe qui ne trompe pas. Cette journée supplémentaire va permettre de prendre plus le temps, d’apporter davantage de confort aux festivaliers pour ne pas les obliger à jongler avec un agenda trop chargé.
Quelles sont les nouveautés de cette édition ?
S.B. : Il y en a trois. D’abord, la rénovation du cinéma le Royal, un magnifique bâtiment art déco. Ensuite, la journée supplémentaire. Enfin, la création d’une bourse pour le développement de film : 10 000 euros attribués à un lauréat pour lui permettre d’avoir une assise financière solide afin de travailler le temps qu’il faudra son projet cinématographique.
Pour la sélection, il faut que le film soit traversé par une thématique qui concerne la jeunesse au sens large. Nous jetterons aussi un regard plus bienveillant sur des projets portés par des habitants de la région Nouvelle-Aquitaine. Nous avons déjà reçu une centaine de projets dont 40% viennent de la région.
Quels sont les grands axes de l’édition 2024 ?
S.B. : Les films, évidemment, dont les huit en compétition, et de grandes avant-premières de gala tous les soirs. Nous demandons aux invités d’honneur de présenter des films qui pour eux représentent la jeunesse. Il y a aussi tous les jours des rencontres avec des focus sur des thématiques particulières comme l’intelligence artificielle et son lien avec le cinéma vendredi 21 juin. Sans oublier les conversations avec des professionnels du cinéma, l’année dernière Penelope Cruz était venue rencontrer le public.
J.P. : Dans les grands moments, il y aura aussi une projection en plein air sur la plage du Port-Vieux, jeudi 20 juin, à la tombée du soleil. Cela sera bien sûr ouvert à tous.
Propos recueillis par Guillaume Fournier
Informations pratiques
Biarritz Film Festival Nouvelles Vagues,
du mardi 18 au dimanche 23 juin, Biarritz (64).