Après 1,5 millions d’albums vendus et une ultime galette en juin dernier, Shaka Ponk baisse le rideau avec une tournée plus tellurique et rageuse que jamais.

De la sueur, du sang et des larmes. Chaque concert des Shaka depuis dix ans est une épopée dont eux comme nous sortent exsangues. L’apaisement passager d’avoir posé ses tripes. Un ouragan tribal, mix de Mad Max et Apocalypse Now, entre quatre musiciens volcaniques et deux chanteurs héroïques.

Si l’anglais a dominé vingt ans d’une carrière aussi indépendante que rassembleuse, sur ce dernier opus le français a pris le pouvoir pour mieux faire passer le message : les Shaka, Sam et Frah, n’ont jamais autant proclamé rage et colère devant cette planète massacrée par les congénères. Témoin ce texte de l’astrophysicien Aurélien Barrau repris dans le livret du dernier disque sur l’urgence de repenser les fondamentaux.

Un dernier album de feu et de métal

Alors, un dernier album de feu et de métal (hormis le très doux Il y a), une dernière tournée « The Final F#*cked Up Tour» avant de raccrocher. Une tournée au taquet niveau sobriété mais semi-remorques, matos, un million de spectateurs finalement, et un bilan carbone incohérent avec les valeurs des Shaka.

Les artistes disent vouloir « se réinventer », dans l’associatif militant pour que le singe Goz, personnage emblématique des Shaka Ponk, n’ait peut-être pas raison en disant depuis deux décennies à l’Homme qu’il est en train de scier la branche sur laquelle il est assis.

Alors allez les voir une dernière fois et essayer d’y croire encore, les tripes à l’air.

Yannick Delneste

Informations pratiques

Shaka Ponk « The Final F#*cked Up Tour” »,
samedi 2 mars, 20h,
Arkéa Arena, Floirac (33).

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