Après 5 ans de silence, Vox Low, quartet d’obédience kraut taille la route avec deux haltes à Poitiers au Confort Moderne et Bordeaux à l’IBOAT. Une bonne raison de broyer du noir.

Comme une histoire de renaissance, comme une histoire de revanche, comme une histoire de ténacité. Bien avant d’évoluer en quatuor sous le masque Vox Low, Jean-Christophe Couderc et Benoit Raymond tentaient le pari d’une singularité en pleine effervescence French touch au sein de Think Twice.

Trop rock pour le milieu electro, trop electro pour le milieu rock, le groupe soutenu par le label FCommunications de Laurent Garnier ne deviendra pas la réponse hexagonale à LCD Soundsystem ; peut-être une histoire de temps…

Une formule éprise de kraut et de post-punk

2018, l’humeur a bien changé. Les deux compères, épaulés par Mathieu Autin et Guillaume Leglise, reviennent en découdre avec une formule éprise de kraut et de post-punk. Ainsi vu, rien d’original, pourtant il faut croire que la proposition tient enfin la corde, recevant l’approbation de DJs comme le regretté Andrew Weatherall ou Ivan Smagghe (qui s’y connaît en la matière eu égard à ses états de se(r)vice au sein de Black Strobe avec Arnaud Rebotini), signant même sur Correspondant, étiquette techno de Jennifer Cardini.

Lettrés désespérés, citant les rois du fun Philip K. Dick et Maurice G. Dantec, quadras revenus d’entre les morts, sauvés par Born Bad, Vox Low, fort de Keep on Falling (2023), tutoie désormais et sans l’ombre d’un doute les paysages cramés explorés par Death in Vegas depuis Satan’s Circus.

De la part de gus capables de citer dans le même élan Andreï Tarkovski et Lemmy Kilmister, on n’en attendait pas moins. Non ?

Marc A. Bertin

Informations pratiques

Vox Low + Bracco,
vendredi 2 février, 21h,
Le Confort Moderne, Poitiers (86).

samedi 3 février, 20h30,
IBOAT, Bordeaux (33).

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