La grand-messe Bordeaux Rock signe son retour pour une 19e édition resserrée, sise entre le jeudi 9 et le dimanche 12 mars. Quatre jours entre découvertes, sensations du moment et exclusivités. Avec certaines têtes d’affiches bien connues comme Death Valley Girl ou Beak>.

Le casse-tête du festival, pris entre l’enclume de l’agenda et le marteau de cachets chaque jour plus obscènes, ne semble en rien entamer ni la vaillance ni la détermination de Bordeaux Rock. Celui-ci repart au combat, nonobstant la raréfaction de lieux associatifs pour les jeunes dans une ville de plus en plus perdue pour l’émergence et la création musicale, au profit d’on ne sait pas quoi, mais certainement pas grand-chose…

Donc, 2023, en chiffres, ce sont quatre dates, du jeudi 9 au dimanche 12 mars, 15 formations locales, un plateau co-signé avec Allez Les Filles, une nuit d’ivresse et de clubbing dans la soute moite de l’IBOAT, une déambulation entre rive gauche et rive droite, et une tête d’affiche aussi inespérée qu’inattendue.

Bordeaux Rock, union entre têtes connues et projets à suivre

Alors, dans l’ordre, pour un modeste billet, amuse-bouches en version « rock en ville », servis en zone mouvante (place de la Victoire, Capucins, Saint-Michel et Saint-Paul), unissant têtes connues (Gordon, Teeth, Jach Ernest) et projets à suivre (St Franck, fan de brit pop passé par le studio de Petit Fantôme ; Suif, ex-Lonely Walk ; Barking Spiders, aux effluves West Coast).

On enchaîne, direction la salle des fêtes du Grand Parc pour deux soirées radicalement différentes. D’abord, l’indiscutable affiche électrique : Ditz, Death Valley Girls et HooverIII, soit trois groupes qui ne viennent certainement pas pour poser du placo mais plutôt pour vous râper la face. Puis, grand écart de styles avec Beak>, splendeur kraut anglaise, menée par Geoff Barrow depuis 2008, en Nouvelle-Aquitaine pour une date unique à tous les sens du terme ; Nathan Roche en échappée solitaire sous influence Lou Reed, loin du Villejuif Underground ; et, enfin, une création en avant-première, fruit de la rencontre entre Queen of the Meadow et le quatuor à cordes Les Caprices de Marianne.

BPM à outrance à l’IBOAT

Une fois le rideau baissé, du BPM à outrance à l’IBOAT avec System Olympia, alias de la diva transalpine Francesca Macri qui décrit ainsi son style : « Je l’imagine comme la bande-son d’un film érotique italien des années 1980. De ceux qui t’excitent et te donnent envie de pleurer en même temps » ; Damon Jee, parrain de la dark disco ; et Flegon, collaboration entre DJ Greta, Cebrak 2000 et DJ Stalingrad.

Fin du bal à l’heure du thé dominical dans l’antre de Reine Cargo — tiers-lieu de la Bastide, dédié à la petite reine mais pas uniquement — avec Oh no it’s DIVA, hommage féminin et zinzin à Devo, culte punk enfanté à Akron, Ohio, et Bombardement, combo du canal hxc historique Heretic/Void (victimes de l’hygiénisme de l’époque). Si rien ne vous sied, écoutez Jack Lantier.

Bordeaux Rock#19
du jeudi 9 au dimanche 12 mars.
Bordeaux (33)
Information et réservations sur leur site internet

Marc A. Bertin

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