Date unique, à Mérignac, pour H-Burns l’un des trésors les mieux cachés du folk-rock hexagonal à la faveur du récent Sunset Park, 10e album d’une irréprochable discographie.

Qui aurait parié sa chemise (en flanelle évidemment) ou un billet lorsque en 2006 paraissait Songs from the Electric Sky, premier effort (dédié à Johnny Cash) en solitaire de Renaud Brustlein, troubadour indie échappé de Dont Look Back, formation post-rock formé en 1999 à Valence ?

Passé le raffut façon Mogwai, le natif de Romans-sur-Isère se dévoilait alors en acoustique. Prémices d’une carrière qui aura le bon goût de picorer dans force répertoires d’obédience nord-américaine, ce disque ne dévoilait que peu des ambitions, ni des surprises comme ce singulier opus, Stranger (2011), en duo avec la légende australienne Chris Bailey (disparu au printemps 2022).

Fructueuse collaboration

On devine — sans trop spéculer — que l’oiseau a toujours caressé l’ambition de déployer ses ailes dans les grands espaces. N’était-il pas parti bandes sous le bras à Chicago, Illinois, faire produire Off the Map (2013) par l’intraitable Steve Albini ? Album signant également le début d’une fructueuse collaboration avec l’étiquette Vietnam (Chevalrex, Olivier Marguerit, J.E. Sunde) et celui d’une plus ample reconnaissance publique et critique.

2021, nouveau pas de côté avec Burns on the Wire, recueil de 12 titres en forme d’hommage à Leonard Cohen, massive influence revendiquée. Et pour apaiser les funérailles, H-Burns convoque un aréopage des plus étonnants : Lou Doillon, Pomme, Bertrand Belin et Kevin Morby !

2023, Sunset Park revient aux basiques (The West Is the Best) grâce notamment à Rob Schnapf et un certain Dominique A. On ne chante jamais très loin de son arbre.

Marc A. Bertin

Informations pratiques

H-Burns + Lewis Evans,
jeudi 14 décembre, 20h30,
Krakatoa, Mérignac (33).

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