Lancée en janvier, la monumothèque met en lumière le patrimoine régional dans une approche originale qui associe la modélisation 3D à un moteur de suggestion liant les sites et les objets entre eux.

Soutenu par la Région Nouvelle-Aquitaine, la DRAC Nouvelle-Aquitaine, le CNRS et l’Université Bordeaux Montaigne, ce projet scientifique a été développé sur le Campus de Pessac par Archeovision, Monumothèque, une plateforme rattachée au laboratoire de recherche Archéosciences Bordeaux et spécialisée dans les nouvelles technologies appliquées à l’archéologie.

Dans ce domaine, l’usage du modèle 3D permet la documentation détaillée de différents sites patrimoniaux. Ces représentations, élaborées à partir d’une étude approfondie, servent également de bases d’investigation lors de l’exploration de diverses hypothèses à confirmer ou infirmer au cours des travaux menés par les chercheurs.

Validation scientifique des contenus de la Monumothèque

Depuis la pandémie, les dispositifs de visites virtuelles ont gagné en popularité, bien que certains présentent des limites. Qu’en est-il de leur validation scientifique lorsqu’ils sont fournis par des prestataires privés ? Quelle sera leur pérennité ? Resteront-ils accessibles et fonctionnels sur le long terme ? La Monumothèque, elle, s’engage à assurer la surveillance continue de ses contenus validés scientifiquement.

Adapté au grand public en quête de découvertes patrimoniales, ce portail régional recense une flopée de monuments, d’objets et de sites de la Préhistoire à l’époque moderne. Chacun est accompagné d’une notice descriptive (localisation, historique, etc.). De la Charente à la Creuse, en passant par la Gironde, la Dordogne et la côte basque, on croise pêle-mêle la grotte de Pair-non-Pair, le château de Barbezieux, l’église Saint-Hilaire à Moutier-Rozeille.

Visite virtuelle en 3D

Sans oublier, la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Bazas, les thermes de Chassenon, le château de Montaigne, la villa gallo-romaine de Plassac, le château d’Abbadia à Hendaye, l’église Saint-Pierre de Melle, l’abbaye de La Sauve-Majeure ou encore le pont romain de Moutier-d’Ahun pour ne citer qu’eux. Certains de ces sites se découvrent via des visites virtuelles en 3D ou offrent une vue à 360 degrés.

Cette approche numérique et technologique intègre un moteur de suggestion, une caractéristique fréquente dans les domaines des séries et de la musique, mais jusqu’à présent inédite pour le patrimoine culturel. Cette fonctionnalité permet d’établir des liens entre les sites et les objets. Ainsi, les visiteurs sont invités à prolonger leur périple vers d’autres endroits tels que des sites, des musées ou encore vers le portail web de la Monumothèque.

Anna Maisonneuve

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